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4 sept. 2017

Dangers du cannabis : une étude française montre que fumer présente des risques pour le coeur des jeunes adultes

SANTE - Fumer du cannabis présenterait des risques cardiovasculaires graves voire mortels chez les jeunes adultes, selon une étude française publiée mercredi qui jette un doute de plus sur l'innocuité de cette drogue objet d'une légalisation croissante aux Etats-Unis.
"Le public pense que la marijuana est inoffensive mais les données révélant les dangers potentiels pour la santé d'en utiliser doivent être signalés dans la population, auprès des décideurs et des professionnels de la santé", insiste la Docteur en pharmacie, Emilie Jouanjus, du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, principal auteur de cette étude parue dans la revue de l'American Heart Association.
Résultat d’images pour no marijuana
"Il existe désormais des indications irréfutables du risque grandissant de complications cardiovasculaires liées au fait de fumer de la marijuana, surtout chez les jeunes", poursuit-elle, notant que ceux ayant des faiblesses cardiaques préexistantes semblent être plus prédisposés.

Infarctus et autres problèmes vasculaires
Cette étude a été effectuée avec des données portant sur 1.979 fumeurs de cannabis, la plupart des hommes d'une moyenne d'âge de 34 ans, ayant souffert d'effets néfastes liés à cette drogue en France de 2006 à 2010.

L'analyse montre que près de 2% (35) ont eu des complications cardiovasculaires graves. Dans ce groupe, vingt ont eu un infarctus dont le plus jeune avait 17 ans sans antécédent cardiaque et venait de commencer à fumer du cannabis. Dix autres ont connu des problèmes vasculaires dans les jambes et trois, un accident vasculaire cérébral. Neuf de ces patients (25,6%) sont décédés.
Ces chercheurs ont également constaté que l'incidence des problèmes cardio-vasculaires liés à la marijuana a plus que triplé de 2006 à 2010. Généralement les complications cardiovasculaires chez les jeunes se produisent chez les femmes prenant la pilule contraceptive et qui fument, note Emilie Jouanjus.
Hommes de 22 à 26 ans
"Dans notre étude ce sont des hommes entre 22 et 26 ans qui ont un infarctus ou un accident vasculaire cérébral sans facteur de risque particulier sauf qu'ils étaient de gros consommateurs de cannabis", explique-t-elle à l'AFP.
"C'est une tendance qui nous fait penser qu'il y a un lien avec une forte consommation de cette drogue et les complications cardiovasculaires (...) rares et graves, mais notre étude ne permet pas de l'établir" de façon irréfutable, poursuit-elle soulignant l'importance de poursuivre les recherches.
Selon le Dr Jouanjus, le nombre de personnes souffrant de problèmes cardiaques liés à la marijuana est très sous-estimé avec en France seulement 5% de ces cas signalés aux autorités médicales par les médecins.
Résultat d’images pour no marijuana
En France, on estime à 1,2 million le nombre de fumeurs réguliers de cannabis qui consomment au plus neuf joints par mois, selon la chercheuse. Dans le monde, il y aurait 200 millions d'utilisateurs.
Le Docteur Valentin Fuster, chef du service de cardiologie à l'hôpital Mount Sinai à New York s'est déclaré "préoccupé par les effets du cannabis" car il observe "un certain nombre de cas de problèmes cardiovasculaires chez des jeunes ne pouvant s'expliquer que par l'usage de la marijuana".
"L'étude française -à laquelle il n'a pas participé, ndlr--conforte la thèse selon laquelle le cannabis n'est pas sans danger pour le système cardiovasculaire", dit-il dans un courrier électronique à l'AFP.
Mais ajoute-t-il, "je ne sais pas si la marijuana est plus ou moins risquée que le tabac mais une chose est sûre, ça affecte les jeunes".
Selon une petite étude publiée le 16 avril dans le revue américaine, the Journal of Neuroscience, fumer régulièrement du cannabis serait responsable d'anomalies cérébrales chez les jeunes adultes, selon des scanners effectués sur le cerveau d'utilisateurs comparé à des non-fumeurs pendant trois mois.
Près de 12 millions d'Américains utilisaient de la marijuana en 2012. Vingt-et-un Etats américains ont légalisé l'usage médical du Cannabis et trois son utilisation pour le plaisir à partir de 21 ans, dont le Colorado.
Résultat d’images pour marijuana trudeauL'idée de légaliser la marijuana défendue par le chef libéral Justin Trudeau crée de l'inquiétude auprès de certains organismes qui luttent contre la consommation de drogue.
Marc Paris, directeur général de l'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue, maintient que la priorité absolue doit être de protéger les jeunes.
Or, même si le cannabis est illégal, c'est la substance la plus consommée par les adolescents, même avant l'alcool, rappelle M. Paris.
Selon L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues publiée en 2013, le nombre de jeunes de moins de 25 ans qui avaient consommé de la marijuana au cours de l'année précédente était deux fois et demi plus élevé que le nombre d'adultes de 25 ans et plus.

M. Paris craint donc une montée du nombre de jeunes consommateurs si la marijuana devenait légale.
Résultat d’images pour no marijuanaIl estime que la légalisation et l'encadrement qui entoureraient la vente et la production de cannabis ne rendrait pas plus difficile l'accès à la marijuana pour les jeunes de moins de 18 ans.
«J'aimerais rappeler à tout le monde que la cigarette et l'alcool sont bannis pour les jeunes et que ceux-ci réussissent quand même à s'en procurer», tranche M. Paris.
L'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue rappelle que la consommation de marijuana par des adolescents peut «affaiblir le jugement d'un jeune» et «réduire sa capacité à se concentrer et à accumuler de l'information durant les meilleures années d'apprentissage de sa vie».

Schizophrénie et cannabis

Le cannabis est l’un des facteurs déclenchant des crises
Les effets du cannabis varient d’une personne à l’autre, en fonction de la quantité consommée et du contexte de consommation.
C’est pourquoi, chez les personnes vulnérables, la consommation de marijuana peut devenir un révélateur de la maladie. A noter que, malheureusement, 40% des jeunes patientes et patients schizophrènes consomment régulièrement du cannabis.
Résultat d’images pour jeunes adultes cannabisLe cannabis peut aussi être un facteur de risque de psychose!
En effet, certaines recherches récentes ont montré que fumer régulièrement du cannabis à l’adolescence multiplie par 3 le risque de développer une schizophrénie quelques années plus tard. Les spécialistes estiment que ce risque n’est pas le même pour tous: il dépend du patrimoine génétique. Cela explique que certains grands consommateurs de cannabis n’ont jamais développé de schizophrénie. Pour d’autres, par contre, le risque est grand…

Grâce au cannabis, je suis plus concentré et plus créatif.
Le cannabis donne parfois un sentiment d’énergie et de créativité. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, il trouble cependant les perceptions et augmente la désorganisation du cerveau, et conduit à une créativité souvent chaotique…

La marijuana n’est pas une drogue inoffensive


Résultat d’images pour psychose cannabis
L’image de « drogue inoffensive » associée à la marijuana est scientifiquement inexacte
Le cannabis influe sur les mécanismes responsables de l’accoutumance dans le cerveau des adolescents

Étant donné la nature du cerveau des adolescents, les consommateurs de cannabis dans cette tranche d’âge sont particulièrement exposés à acquérir des comportements de dépendance et à souffrir d’autres effets négatifs à long terme, selon des chercheurs du Centre de recherche de l’Université de Montréal (CRCHUM) et de l’école de médecine Icahn au centre médical Mount Sinai de New York. « Parmi les drogues illicites, le cannabis est la plus consommée par les adolescents, car beaucoup la considèrent comme peu nocive. Cette perception en a accru l’accessibilité et a amené un nombre croissant d’États à approuver sa légalisation. Dans la plupart des cas, les débats et les politiques sur le cannabis qui en ont découlé n’ont pas accordé suffisamment d’importance aux impacts de cette drogue sur l’un des groupes les plus vulnérables de la population, soit les adolescents, ou n’ont pas tenu compte des connaissances scientifiques disponibles », écrivent le Dr Didier Jutras-Aswad, chercheur du CRCHUM et Psychiatre à l’unité de psychiatrie des toxicomanies du CHUM (photo) et Dre Yasmin Hurd, M.D. Ph.D. de Mount Sinai. « Bien qu’il soit clair qu’il faudra davantage d’études scientifiques systématiques pour comprendre les effets à long terme de l’exposition des adolescents au cannabis sur leur cerveau et leur comportement, les connaissances actuelles mènent à penser que la consommation de cette drogue est lourde de conséquences sur les comportements de dépendance à l’âge adulte, surtout pour certains sous-ensembles de personnes vulnérables. »

Les chercheurs ont passé en revue plus de 120 études sur différents aspects de la relation entre le cannabis et le cerveau des adolescents, y compris la biologie du cerveau, les réactions chimiques dans le cerveau lorsque la drogue est consommée, l’influence des facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que le phénomène de « drogue d’initiation ». « Les études épidémiologiques révèlent de façon répétée un lien entre la consommation de cannabis et l’accoutumance subséquente à des drogues dures ainsi que les troubles psychotiques (par exemple la schizophrénie). Il est intéressant de noter que le risque de développer de tels troubles après l’exposition au cannabis n’est pas le même pour tous les individus et qu’il est corrélé avec des facteurs génétiques, l’intensité de l’exposition au cannabis et l’âge de cette exposition. Lorsque la première exposition se produit vers le début plutôt que vers la fin de l’adolescence, l’impact du cannabis semble plus prononcé pour plusieurs troubles en lien avec la santé mentale, la réussite scolaire, la délinquance et le développement normal vers l’âge adulte », précise le Dr Jutras-Aswad.

Bien qu’il soit difficile de confirmer en toute certitude un lien de causalité entre la consommation de cannabis et des troubles psychiatriques ou addictifs ultérieurs, les chercheurs notent que des expériences sur des rats permettent aux scientifiques d’explorer et d’observer directement les mêmes réactions chimiques que dans le cerveau humain. Le cannabis agit sur notre cerveau par des récepteurs chimiques (récepteurs cannabinoïdes comme les récepteurs CB1 et CB2). Ces récepteurs sont situés dans les zones du cerveau associées à l’apprentissage, la recherche de récompenses, la motivation, la prise de décision, l’acquisition d’habitudes et les fonctions motrices. Comme la structure du cerveau change rapidement pendant l’adolescence (avant de se stabiliser à l’âge adulte), les scientifiques croient que la consommation de cannabis à cet âge influe grandement sur l’évolution de ces aspects de la personnalité. Dans des expériences sur des rats adolescents exposés à des substances présentes dans le cannabis, les scientifiques ont pu observer des différences dans les voies chimiques qui déterminent l’accoutumance et la vulnérabilité à la toxicomanie; un exemple est le récepteur de dopamine D2, qui est bien reconnu comme étant différent dans le cerveau des individus souffrant de dépendance. 

Environ un sur quatre consommateurs de cannabis à l’adolescence développe une relation d’abus ou de dépendance avec cette drogue; ce constat amène les chercheurs à conclure que des facteurs de vulnérabilité génétiques et comportementaux sont en cause. Des études montrent que la dépendance au cannabis peut être héritée par les gènes qui produisent les récepteurs de cannabinoïdes et une enzyme qui participe à la métabolisation du THC. D’autres facteurs psychologiques sont aussi probablement en jeu. « Les individus qui développent une dépendance au cannabis ont généralement, dès leur jeune âge, un tempérament caractérisé par des affects négatifs, de l’agressivité et de l’impulsivité. Certains de ces traits sont souvent exacerbés par des années de consommation de cannabis, ce qui laisse penser que le consommateur se retrouve piégé dans un cercle vicieux d’automédication, qui tourne ensuite à la dépendance », explique le Dr Jutras-Aswad.

Les chercheurs soulignent que bien qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur les mécanismes de l’abus de cannabis, l’ensemble des recherches à ce jour présente des implications importantes pour la société. « Il est maintenant clair, selon les données scientifiques, que le cannabis n’est pas inoffensif pour le cerveau des adolescents, surtout ceux qui sont le plus vulnérables pour des raisons génétiques ou psychologiques. Le dépistage de ces adolescents vulnérables, notamment par des tests génétiques ou psychologiques, pourrait s’avérer critique pour prévenir l’accoutumance et pour intervenir de façon précoce pour traiter les troubles psychiatriques associés à la consommation de cannabis. L’objectif n’est pas d’exacerber le débat autour de la question de savoir si le cannabis est bon ou mauvais, mais plutôt de repérer les individus qui pourraient le plus souffrir de ses effets nuisibles et de mettre en place des mesures adéquates pour prévenir ce risque », indique le Dr Jutras-Aswad. « Les travaux de recherche devraient viser à informer les décideurs publics dans ce dossier. Sans ce genre de recherche systématique et fondée sur des données probantes pour comprendre les effets à long terme du cannabis sur le développement du cerveau, non seulement le statut juridique du cannabis reposera sur des bases incertaines, mais il sera difficile de développer de façon sécuritaire de nouveaux traitements utilisant les propriétés médicinales de composés tirés du cannabis pour le traitement d’autres problèmes de santé », conclut le Dr Hurd.

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Dangers du cannabis : une étude française montre que fumer présente des risques pour le coeur des jeunes adultes

SANTE - Fumer du cannabis présenterait des risques cardiovasculaires graves voire mortels chez les jeunes adultes, selon une étude française publiée mercredi qui jette un doute de plus sur l'innocuité de cette drogue objet d'une légalisation croissante aux Etats-Unis.
"Le public pense que la marijuana est inoffensive mais les données révélant les dangers potentiels pour la santé d'en utiliser doivent être signalés dans la population, auprès des décideurs et des professionnels de la santé", insiste la Docteur en pharmacie, Emilie Jouanjus, du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, principal auteur de cette étude parue dans la revue de l'American Heart Association.
Résultat d’images pour no marijuana
"Il existe désormais des indications irréfutables du risque grandissant de complications cardiovasculaires liées au fait de fumer de la marijuana, surtout chez les jeunes", poursuit-elle, notant que ceux ayant des faiblesses cardiaques préexistantes semblent être plus prédisposés.

Infarctus et autres problèmes vasculaires
Cette étude a été effectuée avec des données portant sur 1.979 fumeurs de cannabis, la plupart des hommes d'une moyenne d'âge de 34 ans, ayant souffert d'effets néfastes liés à cette drogue en France de 2006 à 2010.

L'analyse montre que près de 2% (35) ont eu des complications cardiovasculaires graves. Dans ce groupe, vingt ont eu un infarctus dont le plus jeune avait 17 ans sans antécédent cardiaque et venait de commencer à fumer du cannabis. Dix autres ont connu des problèmes vasculaires dans les jambes et trois, un accident vasculaire cérébral. Neuf de ces patients (25,6%) sont décédés.
Ces chercheurs ont également constaté que l'incidence des problèmes cardio-vasculaires liés à la marijuana a plus que triplé de 2006 à 2010. Généralement les complications cardiovasculaires chez les jeunes se produisent chez les femmes prenant la pilule contraceptive et qui fument, note Emilie Jouanjus.
Hommes de 22 à 26 ans
"Dans notre étude ce sont des hommes entre 22 et 26 ans qui ont un infarctus ou un accident vasculaire cérébral sans facteur de risque particulier sauf qu'ils étaient de gros consommateurs de cannabis", explique-t-elle à l'AFP.
"C'est une tendance qui nous fait penser qu'il y a un lien avec une forte consommation de cette drogue et les complications cardiovasculaires (...) rares et graves, mais notre étude ne permet pas de l'établir" de façon irréfutable, poursuit-elle soulignant l'importance de poursuivre les recherches.
Selon le Dr Jouanjus, le nombre de personnes souffrant de problèmes cardiaques liés à la marijuana est très sous-estimé avec en France seulement 5% de ces cas signalés aux autorités médicales par les médecins.
Résultat d’images pour no marijuana
En France, on estime à 1,2 million le nombre de fumeurs réguliers de cannabis qui consomment au plus neuf joints par mois, selon la chercheuse. Dans le monde, il y aurait 200 millions d'utilisateurs.
Le Docteur Valentin Fuster, chef du service de cardiologie à l'hôpital Mount Sinai à New York s'est déclaré "préoccupé par les effets du cannabis" car il observe "un certain nombre de cas de problèmes cardiovasculaires chez des jeunes ne pouvant s'expliquer que par l'usage de la marijuana".
"L'étude française -à laquelle il n'a pas participé, ndlr--conforte la thèse selon laquelle le cannabis n'est pas sans danger pour le système cardiovasculaire", dit-il dans un courrier électronique à l'AFP.
Mais ajoute-t-il, "je ne sais pas si la marijuana est plus ou moins risquée que le tabac mais une chose est sûre, ça affecte les jeunes".
Selon une petite étude publiée le 16 avril dans le revue américaine, the Journal of Neuroscience, fumer régulièrement du cannabis serait responsable d'anomalies cérébrales chez les jeunes adultes, selon des scanners effectués sur le cerveau d'utilisateurs comparé à des non-fumeurs pendant trois mois.
Près de 12 millions d'Américains utilisaient de la marijuana en 2012. Vingt-et-un Etats américains ont légalisé l'usage médical du Cannabis et trois son utilisation pour le plaisir à partir de 21 ans, dont le Colorado.
Résultat d’images pour marijuana trudeauL'idée de légaliser la marijuana défendue par le chef libéral Justin Trudeau crée de l'inquiétude auprès de certains organismes qui luttent contre la consommation de drogue.
Marc Paris, directeur général de l'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue, maintient que la priorité absolue doit être de protéger les jeunes.
Or, même si le cannabis est illégal, c'est la substance la plus consommée par les adolescents, même avant l'alcool, rappelle M. Paris.
Selon L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues publiée en 2013, le nombre de jeunes de moins de 25 ans qui avaient consommé de la marijuana au cours de l'année précédente était deux fois et demi plus élevé que le nombre d'adultes de 25 ans et plus.

M. Paris craint donc une montée du nombre de jeunes consommateurs si la marijuana devenait légale.
Résultat d’images pour no marijuanaIl estime que la légalisation et l'encadrement qui entoureraient la vente et la production de cannabis ne rendrait pas plus difficile l'accès à la marijuana pour les jeunes de moins de 18 ans.
«J'aimerais rappeler à tout le monde que la cigarette et l'alcool sont bannis pour les jeunes et que ceux-ci réussissent quand même à s'en procurer», tranche M. Paris.
L'organisme Partenariat pour un Canada sans drogue rappelle que la consommation de marijuana par des adolescents peut «affaiblir le jugement d'un jeune» et «réduire sa capacité à se concentrer et à accumuler de l'information durant les meilleures années d'apprentissage de sa vie».

Schizophrénie et cannabis

Le cannabis est l’un des facteurs déclenchant des crises
Les effets du cannabis varient d’une personne à l’autre, en fonction de la quantité consommée et du contexte de consommation.
C’est pourquoi, chez les personnes vulnérables, la consommation de marijuana peut devenir un révélateur de la maladie. A noter que, malheureusement, 40% des jeunes patientes et patients schizophrènes consomment régulièrement du cannabis.
Résultat d’images pour jeunes adultes cannabisLe cannabis peut aussi être un facteur de risque de psychose!
En effet, certaines recherches récentes ont montré que fumer régulièrement du cannabis à l’adolescence multiplie par 3 le risque de développer une schizophrénie quelques années plus tard. Les spécialistes estiment que ce risque n’est pas le même pour tous: il dépend du patrimoine génétique. Cela explique que certains grands consommateurs de cannabis n’ont jamais développé de schizophrénie. Pour d’autres, par contre, le risque est grand…

Grâce au cannabis, je suis plus concentré et plus créatif.
Le cannabis donne parfois un sentiment d’énergie et de créativité. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, il trouble cependant les perceptions et augmente la désorganisation du cerveau, et conduit à une créativité souvent chaotique…

La marijuana n’est pas une drogue inoffensive


Résultat d’images pour psychose cannabis
L’image de « drogue inoffensive » associée à la marijuana est scientifiquement inexacte
Le cannabis influe sur les mécanismes responsables de l’accoutumance dans le cerveau des adolescents

Étant donné la nature du cerveau des adolescents, les consommateurs de cannabis dans cette tranche d’âge sont particulièrement exposés à acquérir des comportements de dépendance et à souffrir d’autres effets négatifs à long terme, selon des chercheurs du Centre de recherche de l’Université de Montréal (CRCHUM) et de l’école de médecine Icahn au centre médical Mount Sinai de New York. « Parmi les drogues illicites, le cannabis est la plus consommée par les adolescents, car beaucoup la considèrent comme peu nocive. Cette perception en a accru l’accessibilité et a amené un nombre croissant d’États à approuver sa légalisation. Dans la plupart des cas, les débats et les politiques sur le cannabis qui en ont découlé n’ont pas accordé suffisamment d’importance aux impacts de cette drogue sur l’un des groupes les plus vulnérables de la population, soit les adolescents, ou n’ont pas tenu compte des connaissances scientifiques disponibles », écrivent le Dr Didier Jutras-Aswad, chercheur du CRCHUM et Psychiatre à l’unité de psychiatrie des toxicomanies du CHUM (photo) et Dre Yasmin Hurd, M.D. Ph.D. de Mount Sinai. « Bien qu’il soit clair qu’il faudra davantage d’études scientifiques systématiques pour comprendre les effets à long terme de l’exposition des adolescents au cannabis sur leur cerveau et leur comportement, les connaissances actuelles mènent à penser que la consommation de cette drogue est lourde de conséquences sur les comportements de dépendance à l’âge adulte, surtout pour certains sous-ensembles de personnes vulnérables. »

Les chercheurs ont passé en revue plus de 120 études sur différents aspects de la relation entre le cannabis et le cerveau des adolescents, y compris la biologie du cerveau, les réactions chimiques dans le cerveau lorsque la drogue est consommée, l’influence des facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que le phénomène de « drogue d’initiation ». « Les études épidémiologiques révèlent de façon répétée un lien entre la consommation de cannabis et l’accoutumance subséquente à des drogues dures ainsi que les troubles psychotiques (par exemple la schizophrénie). Il est intéressant de noter que le risque de développer de tels troubles après l’exposition au cannabis n’est pas le même pour tous les individus et qu’il est corrélé avec des facteurs génétiques, l’intensité de l’exposition au cannabis et l’âge de cette exposition. Lorsque la première exposition se produit vers le début plutôt que vers la fin de l’adolescence, l’impact du cannabis semble plus prononcé pour plusieurs troubles en lien avec la santé mentale, la réussite scolaire, la délinquance et le développement normal vers l’âge adulte », précise le Dr Jutras-Aswad.

Bien qu’il soit difficile de confirmer en toute certitude un lien de causalité entre la consommation de cannabis et des troubles psychiatriques ou addictifs ultérieurs, les chercheurs notent que des expériences sur des rats permettent aux scientifiques d’explorer et d’observer directement les mêmes réactions chimiques que dans le cerveau humain. Le cannabis agit sur notre cerveau par des récepteurs chimiques (récepteurs cannabinoïdes comme les récepteurs CB1 et CB2). Ces récepteurs sont situés dans les zones du cerveau associées à l’apprentissage, la recherche de récompenses, la motivation, la prise de décision, l’acquisition d’habitudes et les fonctions motrices. Comme la structure du cerveau change rapidement pendant l’adolescence (avant de se stabiliser à l’âge adulte), les scientifiques croient que la consommation de cannabis à cet âge influe grandement sur l’évolution de ces aspects de la personnalité. Dans des expériences sur des rats adolescents exposés à des substances présentes dans le cannabis, les scientifiques ont pu observer des différences dans les voies chimiques qui déterminent l’accoutumance et la vulnérabilité à la toxicomanie; un exemple est le récepteur de dopamine D2, qui est bien reconnu comme étant différent dans le cerveau des individus souffrant de dépendance. 

Environ un sur quatre consommateurs de cannabis à l’adolescence développe une relation d’abus ou de dépendance avec cette drogue; ce constat amène les chercheurs à conclure que des facteurs de vulnérabilité génétiques et comportementaux sont en cause. Des études montrent que la dépendance au cannabis peut être héritée par les gènes qui produisent les récepteurs de cannabinoïdes et une enzyme qui participe à la métabolisation du THC. D’autres facteurs psychologiques sont aussi probablement en jeu. « Les individus qui développent une dépendance au cannabis ont généralement, dès leur jeune âge, un tempérament caractérisé par des affects négatifs, de l’agressivité et de l’impulsivité. Certains de ces traits sont souvent exacerbés par des années de consommation de cannabis, ce qui laisse penser que le consommateur se retrouve piégé dans un cercle vicieux d’automédication, qui tourne ensuite à la dépendance », explique le Dr Jutras-Aswad.

Les chercheurs soulignent que bien qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur les mécanismes de l’abus de cannabis, l’ensemble des recherches à ce jour présente des implications importantes pour la société. « Il est maintenant clair, selon les données scientifiques, que le cannabis n’est pas inoffensif pour le cerveau des adolescents, surtout ceux qui sont le plus vulnérables pour des raisons génétiques ou psychologiques. Le dépistage de ces adolescents vulnérables, notamment par des tests génétiques ou psychologiques, pourrait s’avérer critique pour prévenir l’accoutumance et pour intervenir de façon précoce pour traiter les troubles psychiatriques associés à la consommation de cannabis. L’objectif n’est pas d’exacerber le débat autour de la question de savoir si le cannabis est bon ou mauvais, mais plutôt de repérer les individus qui pourraient le plus souffrir de ses effets nuisibles et de mettre en place des mesures adéquates pour prévenir ce risque », indique le Dr Jutras-Aswad. « Les travaux de recherche devraient viser à informer les décideurs publics dans ce dossier. Sans ce genre de recherche systématique et fondée sur des données probantes pour comprendre les effets à long terme du cannabis sur le développement du cerveau, non seulement le statut juridique du cannabis reposera sur des bases incertaines, mais il sera difficile de développer de façon sécuritaire de nouveaux traitements utilisant les propriétés médicinales de composés tirés du cannabis pour le traitement d’autres problèmes de santé », conclut le Dr Hurd.

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