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27 mars 2014

DOULEURS ANALES AIGUËS

THROMBOSE HEMORROÏDAIRE AIGUË

Thrombose d'un plexus veineux.

SEMIOLOGIE Douleur anale intense, brutale ( ++ post-partum). ---- Dans la forme externe (sous-cutanée) : tuméfaction externe bleutée ou noyée dans une réaction oedémateuse intense. ---- Dans la forme interne (canalaire), il existe généralement un prolapsus avec étranglement d'un ou plusieurs paquets hémorroïdaires. Les formes internes pures sont rares.

TRAITEMENT ---- Injection sous cutanée d'un anesthésique XYLOCAÏNE adrénalinée 1% ou MARCAÏNE 0,25% éventuellement associée à 500 UI de HYALURONIDASE ---- Les formes externes simples (sans oedème) peuvent bénéficier d'une incision radiée en regard du caillot avec élimination du thrombus et soins locaux à la BETADINE ---- Les formes canalaires doivent bénéficier d'une consultation spécialisée en urgence voire d'une hospitalisation. On associera : ---- Antalgiques +++ (Niveau 2/3) ---- AINS ---- Toniques veineux à forte dose ---- Traitement de la constipation

FISSURE ANALE

SEMIOLOGIE ---- Douleur intense lors de la défécation pouvant réapparaitre qques heures plus tard ---- Ulcération triangulaire (à base externe) Il existe généralement uns constipation associée. Les fissures anciennes sont moins douloureuses.

TRAITEMENT ---- Titanoréïne suppo après les selles et FLAGYL cp gynécologique le soir au coucher (dans l'anus) associé à du Protolog pommade plusieurs fois par jour ---- Injection sous fissuraire de XYLOCAINE 1% ou MARCAÏNE 0,25% si la douleur est trés intense. ---- XYLOCAIÏNE visqueuse aprés les selles pendant qques jours ---- Antalgiques (Niveau 2/3) ---- Régularisation du transit 5FORLAX? DUPHALAC, etc...) ---- Aplication locale plusieurs fois par jours MYTOSYL, MADECASSOL, JONCTUM Le traitement chirurgical doit être envisagé en cas de fissure hyperalgique ou d'echec du trt médical

NB De principe, évoquer une maladie de CROHN, une ulcération vénérienne, (syphillis, Herpes, CMV, HIV), eczéma, psoriasis, cancer anal

. ABCES DE LA MARGE ANALE

C'est généralement l'acutisation infectieuse d'une fistule anale connue ou pas (90%). Le risque local d'atteinte sphinctérienne (voire de septicémie) est important chez des patients immunodéprimés ou diabétiques

SEMIOLOGIE ---- Tuméfaction inflammatoire péri-anale trés douloureuse ---- Trés souvent fièvre associée +/- écoulement purulent. Dans la forme intracanalaire, la tuméfaction n'est visible que par anuscopie (éventuellemnt sous anesthésie générale )

TRAITEMENT Toujours chirurgical : mise à plat et recherche/trt de la fistule sous antibiothérapie active sur les anaérobies. (AUGMENTIN° 3 g/J+/- TIBERAL° 1,5 g/j)

NB Les autres causes et diagnostic différentiels :
---- Surinfection d'une fissure anale ---- Furoncles / Anthrax / Hydrosanédite
---- Infection d'un kyste du sinus pilonidal
---- Maladie de Crohn mais la douleur est généralement peu importante
---- Cancer de l'anus

25 mars 2014

Cancer de la prostate

Qu’est-ce que le cancer de la prostate?

Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate. La prostate fait partie de l’appareil reproducteur masculin. Elle sert principalement à produire une partie du liquide (liquide séminal) qui, combiné aux spermatozoïdes produits par les testicules, forme le sperme. Le sperme est éjaculé lors des relations sexuelles.

De la taille d’une noix, la prostate est une glande qui se trouve juste sous la vessie et en face du rectum. La prostate entoure une partie de l’urètre, le canal qui transporte l’urine et le sperme jusqu’au bout du pénis.

Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus répandu chez les hommes au Canada. En général, le cancer de la prostate évolue lentement et peut souvent être guéri ou traité avec succès.



Facteurs de risque du cancer de la prostate

Tout état ou substance qui augmente le risque de cancer est un facteur de risque. On ne connaît pas de cause unique au cancer de la prostate. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Cependant, certaines personnes atteintes d'un cancer de la prostate ne présentent pas de facteurs de risque identifiables.

Facteurs de risque*Facteurs de risque possiblesFacteurs non associés au cancer de la prostate
 
*Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus significatif au moins significatif. Dans la plupart des cas, il est impossible de classer les facteurs de risque individuels selon l’importance relative avec une absolue certitude.

Le risque de cancer de la prostate augmente quand les hommes vieillissent. Le cancer de la prostate n’est pas très courant chez les hommes de moins de 50 ans. Le risque d’en être atteint augmente après 50 ans et on le diagnostique le plus souvent chez les hommes de plus de 65 ans.

Les hommes d’origine africaine risquent davantage de développer un cancer de la prostate. Leur taux d'incidence est environ 60 % plus élevé que celui des hommes blancs. Les hommes d'origine africaine sont plus susceptibles de recevoir ce diagnostic à un jeune âge, tout comme la tumeur risque d'être plus agressive et de stade plus avancé.

Le taux de cancer de la prostate est plus faible chez les hommes d’origine asiatique. On ne s'explique pas clairement la cause de ces différences ethniques.

Le facteur qui suit fait augmenter le risque de cancer de la prostate.
Le risque de développer un cancer de la prostate augmente quand un parent au premier degré (le père ou un frère par ex.) a reçu ce diagnostic. Le risque est le plus grand si plus de 1 parent au premier degré a reçu ce diagnostic. Plus le nombre de parents au premier degré qui sont atteints du cancer de la prostate est élevé, plus le risque est grand.

Le risque est également affecté par l'âge auquel ce proche parent a reçu son diagnostic. Si cette personne a reçu son diagnostic de cancer de la prostate avant 65 ans, le risque d'être atteint du cancer de la prostate est plus élevé que si le diagnostic avait été posé à un âge plus avancé.

Facteurs de risque possibles
On a établi un certain lien entre les facteurs qui suivent et le cancer de la prostate, mais on ne possède pas suffisamment de preuves pour dire qu'ils sont des facteurs de risque connus. On doit faire plus de recherches pour clarifier le rôle de ces facteurs dans le développement du cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en matières grasses – Il se peut qu'une alimentation riche en matières grasses, en particulier en graisse animale, fasse augmenter le risque de cancer de la prostate. Le lait et les produits laitiers contiennent de la graisse animale. Certaines études ont laissé entendre que les hommes qui consomment une grande quantité de produits laitiers pourraient être légèrement plus à risque de développer un cancer de la prostate. On doit mener d’autres études pour déterminer comment une alimentation riche en matières grasses ou une grande consommation de produits laitiers affecte le risque de cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en viande rouge ou transformée – Certaines études ont démontré que la viande rouge, en particulier quand elle est cuite à température élevée, et la viande transformée pourraient accroître le risque de cancer de la prostate. La consommation de viande blanche ne fait pas augmenter le risque de cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en lait et en produits laitiers – Le lait et les produits laitiers contiennent de la graisse animale, qui pourrait accroître le risque de cancer de la prostate. Certaines études ont aussi laissé entendre que les hommes qui consomment une grande quantité de produits laitiers pourraient risquer davantage d’être atteints du cancer de la prostate. Le lait est une bonne source de calcium, mais des études laissent entendre qu’une grande consommation de calcium peut accroître le risque de cancer de la prostate.
  • Mutations génétiques héréditaires – Des études ont révélé que certaines mutations génétiques héréditaires pourraient faire augmenter le risque de développer un cancer de la prostate. Cependant, les cancers liés à ces mutations génétiques ne représentent qu'un très petit nombre de cas de cancer de la prostate. Les hommes qui héritent de mutations dans les gènes BRCA pourraient risquer davantage d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate. La présence de ces gènes chez une femme la rend également plus susceptible de développer un cancer du sein ou de l'ovaire. Des chercheurs étudient aussi d'autres mutations génétiques qui pourraient affecter le risque de cancer de la prostate.
  • Inflammation de la prostate (prostatite) – De nombreuses études ont démontré qu’une inflammation de la prostate (prostatite) qui dure longtemps accroît le risque de cancer de la prostate. Elle fait aussi augmenter la vitesse à laquelle le cancer de la prostate évolue et se propage.
  • Testostérone circulante (endogène) – Une exposition prolongée à des taux élevés de testostérone et de son métabolite appelé dihydrotestostérone (DHT) pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • La testostérone est la principale hormone mâle (androgène) responsable de la croissance et du fonctionnement de la prostate.
    • Le véritable rôle de la testostérone dans le développement du cancer de la prostate est complexe.
    • D'après certaines observations, les androgènes seraient liés à l'apparition et à la croissance du cancer de la prostate. L'hormonothérapie qui bloque la production de ces hormones par le corps est l'un des traitements du cancer de la prostate.
  • Exposition aux pesticides – Des études ont laissé entendre que les agriculteurs et les travailleurs qui vaporisent des pesticides risquent un peu plus d'être atteints du cancer de la prostate. Ce risque pourrait être encore plus élevé pour les hommes qui ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate. On ne sait pas spécifiquement quelles substances chimiques seraient responsables de cette hausse du risque. Les pesticides sont composés d'un grand nombre de substances chimiques différentes, dont seulement quelques-unes pourraient être liées au cancer de la prostate.
  • Expositions professionnelles – Des données laissent entendre qu’une exposition professionnelle à certaines substances chimiques pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • Exposition au cadmium – On sait que le cadmium est un élément métallique qui cause le cancer. Certaines études ont démontré que les hommes exposés au cadmium, dans l’industrie des piles ou de la fusion, risquaient davantage d’être atteints du cancer de la prostate. On doit faire plus de recherches pour déterminer comment l'exposition au cadmium affecte le risque de cancer de la prostate.
    • Fabrication de caoutchouc – Certaines données révèlent que les gens qui travaillent dans l’industrie de la fabrication de caoutchouc risquent davantage de développer un cancer de la prostate.


Facteurs non associés au cancer de la prostate
Les éléments suivants ne sont pas considérés comme des facteurs de risque du cancer de la prostate puisqu'on possède suffisamment de preuves indiquant qu'il n'y a pas de lien :

Facteurs de risque inconnus
Pour les facteurs qui suivent, on ne possède pas suffisamment de preuves ou bien la preuve est peu concluante. En d'autres mots, on ne peut pas dire avec certitude que ces facteurs sont associés au développement du cancer de la prostate.
  • Hormonothérapie substitutive par testostérone (exogène)
    • Les hommes qui prennent de la testostérone comme traitement et dont le taux sanguin de testostérone est élevé ne semblent pas risquer davantage d'être atteints du cancer de la prostate.
  • Infections transmissibles sexuellement (ITS)
    • Certaines études ont révélé que les hommes ayant des antécédents d'ITS peuvent être plus susceptibles de développer un cancer de la prostate.
    • Cependant, les données appuyant ce lien n'ont pas été cohérentes et jusqu'à ce jour, aucun agent infectieux spécifique n'a été identifié comme facteur faisant augmenter le risque de cancer de la prostate.
    • On doit faire plus de recherches pour comprendre le rôle que pourraient jouer les ITS dans le développement du cancer de la prostate.
  • Obésité
    • Certaines études ont démontré que l’obésité (indice de masse corporelle de 30 ou plus) pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • D'autres études n'en sont pas venues aux mêmes conclusions. On ne sait pas vraiment s'il existe un lien entre l’obésité et le risque de cancer de la prostate.
    • On doit poursuivre la recherche afin de comprendre le rôle complexe de l’obésité dans le développement du cancer de la prostate.
  • Manque d’activité physique
    • Les recherches portant sur le lien entre l'activité physique et le risque de cancer de la prostate n'ont pas été cohérentes.
    • On doit faire plus d'études pour savoir si les hommes qui ne sont pas très actifs physiquement risquent davantage d'être atteints du cancer de la prostate ou si les hommes qui sont actifs physiquement voient leur risque diminuer.
  • Comportement sédentaire
    • On a établi un lien entre rester assis pendant de longues périodes (comportement sédentaire) et une hausse du risque de cancer de la prostate. La preuve entourant l’effet du comportement sédentaire sur le risque de cancer est nouvelle et encore émergente et on doit faire d’autres recherches pour clarifier son rôle dans le développement du cancer de la prostate.
  • Taux faibles d’éléments nutritifs alimentaires
    • Certaines études laissent entendre que les hommes dont le taux d’éléments nutritifs alimentaires est faible, comme la vitamine D, la vitamine E ou le sélénium, pourraient être davantage atteints du cancer de la prostate. Cependant, les résultats d’autres études n’ont pas été cohérents.
    • Des études ont démontré que la prise de ces éléments nutritifs sous forme de suppléments ne permet pas de réduire le risque de cancer de la prostate.
    • On doit mener plus de recherches afin de déterminer le rôle des suppléments et de savoir s’ils réduisent le risque de cancer de la prostate. Les hommes devraient discuter avec leur médecin s’ils se demandent s’ils consomment suffisamment d’éléments nutritifs.

Détection précoce du cancer de la prostate

Détecter et traiter un cancer de la prostate à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement. Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter le cancer de la prostate à un stade précoce. Plus les symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible.

Les hommes âgés de plus de 50 ans devraient demander à leur médecin s'ils doivent passer un test de détection précoce du cancer de la prostate. On peut avoir recours aux tests suivants pour aider à détecter le cancer de la prostate à un stade précoce :
  • toucher rectal (TR)
    • Le TR est la méthode la plus courante pour détecter un cancer de la prostate.
    • La plupart des cancers de la prostate apparaissent dans la zone périphérique de cette glande. La zone périphérique est la partie de la prostate qui est la plus près du rectum et que le médecin peut facilement palper lors du TR.
    • Une prostate normale est lisse et caoutchouteuse au toucher. Le médecin la palpe à la recherche de masses ou d'un changement de taille, de forme et de consistance. Au toucher, le cancer de la prostate ressemble à une surface dure ou grumeleuse.
  • test de l'antigène prostatique spécifique (APS)
    • Le test de l'APS aide à détecter des problèmes de prostate, dont le cancer de la prostate.
    • Il permet de mesurer la quantité d’antigène prostatique spécifique (APS) dans le sang.
    • La prostate fabrique l’APS. Il est normal de trouver une petite quantité d'APS dans le sang, mais des troubles de la prostate peuvent causer une hausse du taux d'APS.
    • Le test de l'APS peut être plus efficace que le TR pour trouver des anomalies dans la prostate, mais il n'est pas parfait pour détecter le cancer de la prostate.
    • Il arrive parfois que la hausse du taux d’APS soit causée par des problèmes autres que le cancer de la prostate, et chez les hommes atteints du cancer de la prostate, le taux d’APS n’est pas toujours élevé.


Associer ces tests est plus efficace que d'employer l'un ou l'autre, et c'est pourquoi on le fait souvent. Le TR et le test de l'APS peuvent aider à détecter le cancer de la prostate à un stade précoce, mais ils ne sont pas précis à 100 %. Ils peuvent parfois nous faire passer à côté d'un cancer de la prostate alors qu'il est présent (faux négatif) ou causer une fausse alarme en laissant croire qu'un cancer de la prostate est présent alors que ce n'est pas le cas (faux positif). Dans certains cas, ces tests peuvent détecter un cancer de la prostate qui pourrait ne pas menacer gravement la santé d'un homme. Certains cancers de la prostate se développent très lentement et peuvent être présents pendant des années sans affecter la santé d'un homme.

La recherche démontre à l'heure actuelle que les risques de la détection du cancer de la prostate pourraient surpasser les bienfaits du dépistage chez les hommes dont le risque de développer un cancer de la prostate est moyen.

Il est important que les hommes discutent avec leur médecin de leur propre risque de cancer de la prostate et des bienfaits ainsi que des risques du dépistage.
Personnes risque élevé
Les hommes dont le risque d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate est plus élevé que la moyenne pourraient devoir passer un test de dépistage à un plus jeune âge (à partir de 40 ans) que les personnes dont le risque est moyen. Les facteurs suivants font que le risque d'une personne est plus élevé que la moyenne :
  • origine africaine
  • antécédents familiaux de cancer de la prostate


Les hommes dont le risque d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate est plus élevé que la moyenne devraient discuter avec leur médecin d'un plan personnalisé de dépistage.
 

Signes et symptômes du cancer de la prostate

Un signe est un phénomène qui peut être observé et confirmé par un médecin ou un professionnel de la santé (une éruption cutanée, par exemple). Un symptôme est quelque chose que seule la personne chez qui il se manifeste peut ressentir et connaître (la douleur ou la fatigue, par exemple). Il est possible que le cancer de la prostate ne cause aucun signe ni symptôme aux tout premiers stades, car, en général, il se développe lentement. Les symptômes apparaissent lorsque la tumeur augmente de taille ou se développe dans les tissus et les organes voisins.

Les signes et symptômes du cancer de la prostate peuvent également être causés par d’autres affections. Il est donc important de consulter un médecin si des symptômes inhabituels se manifestent.

Le cancer de la prostate peut engendrer les signes et symptômes suivants :
  • changements des mictions
    • besoin d’uriner souvent (mictions fréquentes), en particulier la nuit
    • besoin pressant d’uriner (mictions urgentes)
    • difficulté à commencer à uriner ou à cesser d'uriner
    • incapacité d'uriner
    • jet d'urine faible ou réduit
    • jet d'urine qui s'interrompt
    • sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie
    • sensation de brûlure ou de douleur lors de la miction
  • présence de sang dans l’urine ou le sperme
  • éjaculation douloureuse

Signes et symptômes tardifs
Les signes et symptômes tardifs surviennent au fur et à mesure que la tumeur grossit ou se propage à d’autres parties du corps, dont les organes.
  • douleur osseuse (en particulier au dos, aux hanches, aux cuisses ou au cou)
  • perte de poids
  • fatigue
  • diminution du nombre de globules rouges (anémie)
  • faiblesse ou engourdissement dans les jambes ou les pieds
  • perte du contrôle de la vessie ou de l’intestin

Diagnostiquer le cancer de la prostate

Le diagnostic est le processus permettant d'identifier la cause sous-jacente d’un problème de santé. Si on soupçonne la présence d’un cancer, l’équipe de professionnels, s’il y a lieu, le confirmera et en déterminera le type. Le processus diagnostique peut sembler long et décourageant, mais il est important que le médecin élimine toute autre cause possible du problème de santé avant de poser un diagnostic de cancer.

On a habituellement recours aux épreuves visant à diagnostiquer le cancer de la prostate quand :
  • les symptômes du cancer de la prostate sont présents
  • le médecin soupçonne la présence d’un cancer de la prostate après avoir parlé avec l'homme de sa santé et avoir effectué un examen physique
  • des examens laissent croire à un trouble de la prostate


Bien des tests permettant de poser le diagnostic initial de cancer sont également employés pour en déterminer le stade (jusqu'où la maladie a progressé). Votre médecin pourrait aussi prescrire d'autres examens afin de vérifier votre état général et d'aider à planifier votre traitement. Les tests suivants peuvent être demandés.

Épreuves diagnostiquesÉpreuves de stadification et autres
Antécédents médicaux et examen physique
Test de l'antigène prostatique spécifique (APS)
Échographie transrectale
Biopsie
Formule sanguine complète
Analyses biochimiques sanguines
Scintigraphie osseuse
Tomodensitométrie (TDM)
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Curage ganglionnaire pelvien
Les antécédents médicaux consistent en un bilan des symptômes actuels, des facteurs de risque et de tous les événements et troubles médicaux qu’une personne aurait pu éprouver dans le passé. Les antécédents médicaux de la famille de l'homme atteint peuvent également aider le médecin à établir le diagnostic de cancer de la prostate.

Pour connaître les antécédents médicaux, le médecin pose des questions sur les sujets suivants :
  • antécédents familiaux de cancer de la prostate ou d'autres cancers
  • signes et symptômes, comme un changement aux habitudes urinaires


L'examen physique permet au médecin de rechercher tout signe de cancer de la prostate. Lors de l'examen physique, le médecin fait un toucher rectal (TR) :
  • Le TR permet au médecin de vérifier la prostate. Lors du TR, il insère un doigt ganté dans le rectum afin de palper la prostate en appuyant sur la paroi du rectum.
  • Une prostate normale est lisse et caoutchouteuse au toucher. Le médecin la palpe à la recherche de masses ou d'un changement de taille, de forme ou de consistance.
  • Le TR peut permettre de détecter un cancer dans la zone périphérique, partie de la prostate qui est la plus près du rectum, là où la plupart des cancers de la prostate apparaissent.


Le médecin pourrait aussi :
  • palper la vessie en appuyant sur l'abdomen pour savoir si elle est enflée ou distendue
  • vérifier les reins pour savoir s'il y a des masses ou s'ils sont sensibles
  • vérifier si les os sont sensibles ou douloureux


Le test de l'antigène prostatique spécifique (APS) permet de mesurer le taux d'APS dans le sang. L'APS est un marqueur tumoral. L'APS est une protéine fabriquée par la prostate. Lorsqu'il se trouve en quantité anormale dans le sang, on peut être en présence d'un cancer de la prostate.
  • Le taux d'APS risque d'être élevé chez l'homme atteint du cancer de la prostate, mais il peut aussi l'être en présence d'une affection non cancéreuse, comme l'augmentation de la taille de la prostate (hyperplasie bénigne de la prostate, ou HBP) ou une infection ou bien une inflammation de la prostate (prostatite).
  • Le taux d'APS varie en fonction de l'âge et a tendance à augmenter graduellement chez les hommes âgés.
  • Si le taux d'APS change au fil du temps, cela peut indiquer la présence d'un cancer.
    • Une légère augmentation qui se produit sur plusieurs années est habituellement attribuable au vieillissement.
    • Une hausse de 1 chaque année est plus inquiétante puisque plus susceptible d'être due au cancer de la prostate.
  • Plus le taux d'APS est élevé, plus il est probable qu'un cancer de la prostate soit présent.
  • Comme l'APS est un marqueur tumoral, le test de l'APS permet également de vérifier la réaction d'un homme au traitement du cancer de la prostate.


En échographie, on utilise des ondes sonores de haute fréquence pour produire des images de structures du corps. Lors de l'échographie transrectale, on insère une sonde ultrasonore dans le rectum pour produire des images de la prostate. On a recours à l'échographie transrectale pour :
  • mesurer la taille de la prostate
  • rechercher des régions anormales ou douteuses
  • diriger la mise en place d'aiguilles à biopsie afin de faire des prélèvements de tissu dans la prostate


On a recours à la biopsie pour diagnostiquer le cancer de la prostate. On peut faire une biopsie de la prostate si on a détecté une anomalie lors d’un TR ou d’une échographie transrectale. On peut aussi y avoir recours si le taux d’APS de l’homme est élevé pour son âge ou bien s’il a augmenté au fil du temps ou rapidement.

Lors d’une biopsie, on prélève du tissu ou des cellules du corps afin de les analyser en laboratoire. En général, on fait plusieurs biopsies de la prostate, soit de 6 à 12. Les prélèvements sont effectués dans plusieurs régions de toute la prostate ainsi que dans des régions douteuses. Le rapport de pathologie issu du laboratoire confirmera la présence de cellules cancéreuses dans les prélèvements. Si on détecte un cancer de la prostate, on utilise ces mêmes prélèvements pour en établir la cote de Gleason. La cote de Gleason détermine le degré d'agressivité et de probabilité de propagation de la tumeur de la prostate.

On fait habituellement une biopsie de la prostate par échographie transrectale (ETR), ce qui aide le médecin à diriger l'aiguille à biopsie jusqu'à la prostate. Les médecins peuvent prélever des cellules ou du tissu de la prostate par différentes approches.
Biopsie transrectale
Lors de la biopsie transrectale, le médecin a recours à l’ETR pour insérer une aiguille fine dans le rectum jusqu’à la prostate. Il prélève ensuite des cellules ou du tissu de la prostate par l’aiguille.
Biopsie transpérinéale
Il arrive parfois que le médecin ait recours à l’ETR pour faire une biopsie de la prostate à travers la peau du périnée, soit la région située entre le scrotum et le rectum. Il insère l’aiguille dans le périnée puis prélève des cellules ou du tissu de la prostate.
Biopsie transurétrale
L’urètre est le conduit qui fait circuler l’urine de la vessie à l’extérieur du corps par le pénis. Lors de la biopsie transurétrale, le médecin insère un cystoscope (tube mince et long muni d’une source lumineuse et d’une lentille) dans l’urètre. Il peut prélever des cellules ou du tissu de la prostate à l’aide d’outils glissés dans le cystoscope. Cependant, on n’a pas habituellement recours à la biopsie transurétrale pour diagnostiquer le cancer de la prostate.

La formule sanguine complète (FSC) permet d’évaluer le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes ainsi que leur qualité. On n'a pas recours à la FSC pour stadifier le cancer mais bien pour :
  • obtenir des renseignements sur l'état général de santé de l'homme
  • vérifier la présence d'une infection


Lors d'analyses biochimiques sanguines, on mesure le taux de substances chimiques dans le sang. Ces analyses permettent d'évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et aussi de détecter des anomalies. On y a recours pour aider à stadifier le cancer de la prostate.
  • On mesure le taux d'azote uréique du sang et de créatinine sérique quand on veut connaître le degré de fonctionnement des reins. Si ces taux sont plus élevés que la normale, cela peut signifier que la prostate bloque les urètres, tubes qui font circuler l'urine des reins à la vessie.
  • Une hausse du taux de phosphatase alcaline peut indiquer que le cancer de la prostate s'est propagé aux os.
  • Une hausse du taux de calcium peut indiquer que le cancer de la prostate s'est propagé aux os.


Lors d'une scintigraphie osseuse, on emploie des matières radioactives qui se fixent sur les os (produits radiopharmaceutiques) et un ordinateur pour créer une image des os. On y a recours pour savoir si le cancer de la prostate s'est propagé aux os (emplacement où le cancer de la prostate se propage le plus souvent). On peut faire une scintigraphie osseuse si :
  • les résultats d'examens laissent entendre que la maladie s'est propagée aux os, comme une hausse du taux de phosphatase alcaline ou de calcium
  • l'homme éprouve une douleur osseuse inexpliquée


On ne fait habituellement pas de scintigraphie osseuse lorsque le risque de propagation du cancer aux os est très faible, comme chez les hommes dont :
  • la cote de Gleason est basse (7 ou moins)
  • le taux d'APS est de 20 ou moins


La TDM emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images en 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés plus détaillés. On y a recours pour déterminer si le cancer s'est propagé aux ganglions lymphatiques qui entourent la prostate. En général, la TDM est utile seulement pour les hommes atteints du cancer de la prostate dont le taux d'APS est élevé (40 ou plus) et dont la cote de Gleason est élevée (supérieure à 7).

En IRM, on emploie de puissantes forces magnétiques et des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés à 3 dimensions. L'IRM révèle parfois des détails invisibles à la TDM. On peut avoir recours à l'IRM pour savoir si le cancer de la prostate s'est propagé aux ganglions lymphatiques situés près de la prostate ou aux structures et tissus voisins.

On peut faire un curage ganglionnaire pelvien afin d’examiner les ganglions du bassin dans le but de savoir si le cancer de la prostate s'est propagé. On peut réaliser le curage au même moment que la chirurgie effectuée pour enlever la prostate (prostatectomie radicale) ou lors d'une intervention distincte chez l’homme qui a un taux d’APS supérieur à 20 et une cote de Gleason élevée (8 ou plus). Cette intervention peut être faite par une incision dans l'abdomen ou à l'aide d'un laparoscope.

On ne fait pas souvent de curage ganglionnaire pelvien en même temps qu'on enlève la prostate chez les hommes à faible risque de propagation du cancer de la prostate aux ganglions lymphatiques du bassin : c'est que le risque de propagation du cancer est habituellement très faible et le curage ganglionnaire engendre des effets secondaires.

Pathologie et stadification du cancer de la prostate

La pathologie, c’est l’examen minutieux de tissu au microscope qui permet de savoir s’il est cancéreux ou non et de déterminer le type de tumeur qu’il forme. Différents types de tumeurs peuvent affecter la prostate.
Affections bénignes
Une affection bénigne qui entraîne une enflure non cancéreuse de la prostate ne se propage pas à d’autres parties du corps et ne met généralement pas la vie en danger :
  • hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)
  • prostatite

États précancéreux
Un état précancéreux pourrait se transformer en cancer :
  • néoplasie intra-épithéliale de la prostate (NIP)
  • atrophie inflammatoire proliférative (AIP)
  • petite prolifération acinaire atypique (ASAP)

Tumeurs malignes
Les tumeurs malignes sont des masses cancéreuses qui ont la capacité de former des métastases (de se propager à d’autres parties du corps) :
  • adénocarcinome – représente 95 % des tumeurs malignes
  • formes rares de tumeurs malignes
    • carcinome à cellules transitionnelles
    • sarcome
    • carcinome à petites cellules (neuroendocrinien)
    • carcinome canalaire
    • carcinome mucineux
    • carcinome endométrioïde
    • lymphome primitif de la prostate


Une fois qu’on a déterminé le type de tumeur, le médecin considère aussi les éléments suivants :
  • grade de la tumeur (jusqu’à quel point l’apparence et le comportement des cellules cancéreuses diffèrent de ceux des cellules normales)
  • stade du cancer, y compris s’il s’est propagé (métastases) et où il s’est propagé
  • facteurs pronostiques (caractéristiques spéciales qui pourraient influencer l’évolution de la maladie)
  • statistiques de survie pour le type particulier de cancer et le stade de la maladie


Tous ces renseignements aident le médecin à établir un plan de traitement.

Traitement du cancer de la prostate

Le traitement du cancer de la prostate est administré par des spécialistes du cancer, soit des oncologues. Certains se spécialisent en chirurgie, d’autres en radiothérapie ou bien en chimiothérapie (médicaments). Ces médecins discutent avec la personne atteinte de cancer afin de déterminer un plan de traitement.

Les plans de traitement sont conçus de façon à répondre aux besoins uniques de chaque personne atteinte de cancer. Les décisions relatives au traitement du cancer de la prostate se basent sur les éléments suivants :
  • type de cancer de la prostate
    • 95 % des cas de cancer de la prostate sont des adénocarcinomes, qui sont généralement des tumeurs qui se développent lentement.
  • taux d’antigène prostatique spécifique (APS)
    • Une augmentation rapide du taux d’APS au cours d’une période de temps déterminée peut indiquer une évolution du cancer et nécessiter un traitement plus agressif.
  • stade et grade (cote de Gleason) du cancer
    • Un cancer localisé (limité à la prostate), à risque faible et d’évolution lente ne requiert souvent aucun traitement. Il peut faire l’objet d’une surveillance étroite afin de déceler tout signe d’une évolution de la maladie.
    • Un cancer localisé et à risque intermédiaire ou élevé reçoit habituellement un traitement plus agressif composé d’une chirurgie ou d’une radiothérapie.
  • présence de métastases
    • Un cancer qui s’est propagé hors de la prostate est principalement traité par hormonothérapie. On a parfois recours à la radiothérapie pour traiter les foyers de métastases aux os. On peut administrer une chimiothérapie lorsque l’hormonothérapie a cessé d’être efficace.
    • L’objectif est de ralentir l’évolution de la maladie et de réduire les symptômes du cancer (traitement palliatif).
    • On a parfois recours à la chirurgie pour soulager certains symptômes comme une obstruction des voies urinaires.
  • âge et état de santé général de l’homme
    • L’âge et l’état de santé général de l’homme atteint du cancer de la prostate peuvent influencer le choix du traitement – une prostatectomie radicale pratiquée chez un homme âgé en mauvaise santé implique un risque plus élevé lors de la chirurgie que pour un homme d’âge moyen en bonne santé.
    • La surveillance active peut être une option pour un homme âgé atteint d’une maladie coexistante.
    • On administre souvent un traitement dans le but de ralentir la croissance du cancer ou de soulager des symptômes stressants comme une obstruction des voies urinaires ou une douleur intense au dos.
  • préférence personnelle quant au traitement
    • Un homme peut vouloir évaluer les effets secondaires d’un traitement comme l’incontinence ou le dysfonctionnement érectile. La qualité de vie, y compris la fonction sexuelle, est très importante pour certains hommes.


Le choix d’un traitement peut être difficile à faire. Il est très utile pour un homme atteint d’un cancer de la prostate d’être bien informé des détails sur le diagnostic et les options de traitement. Il pourra ainsi avoir une discussion éclairée avec les médecins et choisir l’option de traitement qui lui convient le mieux.
Options de traitement du cancer de la prostate
  • surveillance active
    • Les examens de santé habituels sont prévus tous les 3 à 6 mois.
    • Les examens de santé comprennent habituellement un toucher rectal (TR), un test de l’antigène prostatique spécifique (APS) et des biopsies de la prostate.
  • chirurgie
    • prostatectomie radicale – Intervention chirurgicale la plus courante pour retirer un cancer de la prostate localisé. L’intervention a pour but d’enlever complètement le cancer de la prostate.
    • curage ganglionnaire pelvien – Intervention pratiquée au cours d’une prostatectomie radicale afin d’enlever les ganglions lymphatiques du bassin. On y a recours dans les cas de cancer de la prostate à risque intermédiaire et à risque élevé.
    • résection transurétrale de la prostate (RTUP) – Intervention pratiquée afin de soulager les symptômes de l’obstruction des voies urinaires causés par une prostate de taille augmentée exerçant une pression sur l’urètre. On a recours à cette chirurgie dans les cas de cancer avancé de la prostate ou chez les hommes qui ne sont pas en suffisante santé pour subir une prostatectomie radicale. Cette intervention ne permet pas de guérir le cancer.
  • radiothérapie
    • Les types de radiothérapie auxquels on a recours pour le traitement du cancer de la prostate sont :
      • radiothérapie externe
      • curiethérapie (radiothérapie interne)
    • La radiothérapie est habituellement associée à l’hormonothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé.
    • On peut administrer une hormonothérapie pendant un certain temps avant et après la radiothérapie.
  • hormonothérapie
    •  L’hormonothérapie administrée pour le cancer de la prostate peut comprendre :
      • analogues de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH)
      • antagonistes de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH)
      • anti-androgènes (inhibent les effets des androgènes dans le tissu)
      • ablation des testicules (orchidectomie)
    • L’hormonothérapie peut être associée à la radiothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé.
    • On peut administrer une hormonothérapie pendant un certain temps avant et après la radiothérapie.
    • On a parfois recours à l’hormonothérapie dans les cas où on trouve des métastases dans les ganglions lymphatiques au cours d’une prostatectomie radicale. On l’administre aussi dans le cas d’un cancer de la prostate qui réapparaît à la suite d’une chirurgie ou d’une radiothérapie.
  • chimiothérapie
    • On a recours à la chimiothérapie dans le traitement du cancer de la prostate hormono-résistant (aussi appelé cancer de la prostate androgéno-indépendant).
  • bisphosphonates
  • thérapie biologique
  • suivi après le traitement
    • Il est important d’avoir des visites de suivi régulières, en particulier au cours des 5 premières années qui suivent le traitement.

Essais cliniques
Les essais cliniques visent à trouver de meilleures méthodes de prévention, de détection et de traitement du cancer. Certains essais cliniques menés au Canada sont offerts aux hommes atteints du cancer de la prostate.

Soins de soutien pour le cancer de la prostate

Incontinence
Estime de soi et image corporelle
Sexualité
Fatigue
Ostéoporose
Nutrition
Activité physique
Retour au travail

Les soins de soutien permettent aux gens de surmonter les obstacles physiques, pratiques, émotifs et spirituels engendrés par le cancer de la prostate. C’est une composante importante des soins apportés aux hommes atteints de cette maladie. De nombreux programmes et services permettent de répondre aux besoins et d’améliorer la qualité de vie de ces hommes et de leurs proches, en particulier une fois que le traitement est terminé.

Se rétablir du cancer de la prostate et s’adapter à sa vie après le traitement diffèrent pour chaque homme, selon l’étendue de la maladie, le type de traitement administré et bien d’autres facteurs. La fin du traitement d’un cancer peut engendrer des émotions diverses. Même si le traitement est terminé, il pourrait y avoir d’autres questions à régler, comme l’adaptation aux effets secondaires à long terme. Un homme qui a été traité pour un cancer de la prostate peut se préoccuper des aspects suivants.
L’incontinence urinaire est une émission involontaire d’urine ou une incapacité de contrôler la miction. Il est possible qu’un homme atteint du cancer de la prostate souffre d’incontinence urinaire :
  • L’augmentation de taille de la prostate peut provoquer une obstruction du col de la vessie et ainsi causer un débordement de l’urine lorsque la vessie est trop pleine (incontinence par regorgement).
  • Une chirurgie ou une radiothérapie de la prostate peut causer des lésions aux nerfs ou aux muscles qui contrôlent la fonction de la vessie ou l’écoulement d’urine.
  • L’irradiation pelvienne peut provoquer une irritation du tissu qui recouvre la vessie et ainsi entraîner des mictions fréquentes et urgentes.


L’incontinence peut être embarrassante et incommodante, mais on peut la traiter à l’aide de médicaments, d’une chirurgie ou de mesures de soutien afin d’obtenir un meilleur contrôle.

L’estime de soi, c’est ce qu’on ressent face à nous-même ou la façon dont on se voit. L’image corporelle, c’est la façon dont on perçoit notre propre corps. Le cancer de la prostate et ses traitements peuvent affecter l’estime de soi et l’image corporelle d’un homme. Cela se produit souvent en raison des changements que le corps subit à cause du cancer ou de ses traitements. Les changements peuvent comprendre les suivants :
  • changement du poids corporel et de la masse musculaire en raison de l’hormonothérapie
  • perte des testicules (orchidectomie)
  • perte du contrôle de la vessie
  • incapacité d’obtenir une érection


Certains de ces changements sont temporaires, d’autres durent longtemps et il y en a qui sont permanents. Pour de nombreuses personnes, l’image corporelle et leur perception de la façon dont les autres les voient sont étroitement liées à l’estime de soi.

De nombreux hommes continuent de vivre des relations solides empreintes de soutien et d’avoir une vie sexuelle satisfaisante après un cancer de la prostate. Les troubles sexuels qui peuvent survenir à cause d’un traitement du cancer de la prostate comprennent ceux qui suivent :
  • Le dysfonctionnement érectile (DÉ) est l’incapacité d’obtenir et de maintenir une érection suffisamment ferme pour permettre une relation sexuelle.
  • Une éjaculation rétrograde peut survenir à la suite d’une chirurgie du cancer de la prostate (RTUP). L’éjaculation rétrograde se produit lorsque le sperme remonte dans la vessie et se mélange à l’urine au lieu de sortir par le pénis lors de l’orgasme.
  • Un orgasme sec peut survenir à la suite d’une chirurgie du cancer de la prostate (prostatectomie radicale). Un homme qui ne produit plus de sperme pourrait quand même avoir des orgasmes. On parle alors d’orgasme sec. Un homme qui ne produit pas de sperme ne pourra pas engendrer d’enfants naturellement.
  • Une diminution de la libido (perte de désir sexuel) peut survenir en raison d’une baisse du taux de testostérone due aux traitements hormonaux et à d’autres effets secondaires du traitement du cancer de la prostate.


Il est courant de ressentir un intérêt réduit pour le sexe au moment du diagnostic et du traitement. Lorsque l’homme recommence à avoir une activité sexuelle après le traitement, il peut avoir peur de ressentir de la douleur ou de ne pas avoir d’érection ou d’orgasme. Les premières expériences intimes avec une autre personne peuvent être décevantes. Il pourrait être nécessaire pour certains hommes et leurs partenaires d’avoir recours au counseling pour les aider à faire face à ces sentiments et aux effets des traitements du cancer sur leur capacité d’avoir des relations sexuelles.

La fatigue rend une personne plus lasse que d’habitude et peut nuire aux activités quotidiennes et au sommeil. La fatigue se manifeste pour diverses raisons, dont l’anémie, des médicaments spécifiques, une perte d’appétit, la dépression ou bien des substances toxiques qui sont produites lorsque les cellules cancéreuses se décomposent et meurent. La fatigue peut s’atténuer avec le temps, mais elle peut aussi se prolonger bien après que le traitement soit terminé.

Certaines hormonothérapies employées pour bloquer ou réduire la production de testostérone par le corps peuvent accroître le risque d’ostéoporose. La testostérone favorise le développement du cancer, mais elle joue également un rôle dans le maintien de la solidité des os. Les hormonothérapies qui font baisser le taux de cette hormone sont susceptibles d’accroître la perte osseuse. Ces hormonothérapies comprennent l’administration d’analogues de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH) et l’orchidectomie. La détection précoce et le traitement de l’ostéoporose peuvent aider à réduire la perte osseuse et les fractures.

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer de la prostate se posent des questions sur les types d’aliments qui sont bons pour eux. Un régime alimentaire qui favorise une alimentation saine et bien équilibrée composée d’une variété d’aliments ne saura que contribuer à la bonne santé d’un homme qui se rétablit d’un cancer de la prostate. Aucune recherche n’a démontré que la prise de suppléments nutritifs, peu importe la sorte, peut guérir le cancer de la prostate. Certaines études semblent établir un lien entre le cancer de la prostate et une alimentation riche en matières grasses. Il est prudent de réduire sa consommation de gras alimentaire. Un homme atteint d’un cancer de la prostate devrait discuter avec son médecin ou son diététiste pour déterminer le régime alimentaire qui lui convient le mieux.

Le type et la quantité d’activité physique qu’un homme peut faire après un traitement du cancer de la prostate dépendent souvent des éléments suivants :
  • type de traitement du cancer de la prostate reçu
  • état de santé global et condition physique de l’homme traité


Il faut habituellement éviter de soulever des poids lourds et de faire des exercices vigoureux pendant quelques semaines à la suite d’une prostatectomie radicale afin de permettre au corps de guérir complètement. Il est recommandé de discuter avec son médecin ou son équipe soignante avant de commencer ou de reprendre un programme d’exercice ou d’activité physique. L’exercice peut aider un homme à reprendre ses activités quotidiennes, à réduire la fatigue et à accroître son niveau d’énergie.

Bien des hommes continuent de travailler tout en étant traités pour un cancer de la prostate, mais il est très probable que leur façon de travailler changera. Il se peut qu’ils doivent prendre congé pendant un certain temps ou adapter leur horaire de travail pendant le traitement et la convalescence. Le retour au travail est un aspect important de la reprise d’une vie normale après un traitement.

Les hommes qui ont un travail de bureau devraient pouvoir retourner au travail après 3 ou 4 semaines. Les hommes qui ont un travail plus exigent sur le plan physique et nécessitant de soulever des objets ou de se pencher devront attendre plus longtemps avant de retourner au travail. Lorsque le médecin donne son feu vert, l’homme peut reprendre ses activités normales au travail.

Recherche et développement pour le cancer de la prostate

Nos connaissances sur le cancer évoluent constamment. Les chercheurs et les professionnels de la santé transforment les informations obtenues par la recherche en pratiques qui auront un effet sur la prévention, la détection et le traitement du cancer de la prostate et qui permettront également d’améliorer la qualité de vie des hommes atteints de cette maladie.

Le texte qui suit traite de différentes recherches qui se révèlent prometteuses dans la lutte contre le cancer de la prostate.
Réduction des risques
Les stratégies de réduction des risques peuvent faire diminuer la probabilité d'être atteint d'un cancer de la prostate.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des chercheurs continuent d'évaluer l'effet que l'alimentation a sur le cancer de la prostate. Diverses études laissent entendre que les acides gras n-3 à longue chaîne pourraient être liés à un risque plus faible de cancer de la prostate (Nutrition Research [New York, N.Y.], PMID* 21310299; The Journal of Urology, PMID 19914662; ClinicalCancer Research, PMID 19318492). Les chercheurs croient que les glucosinolates présents dans les légumes crucifères, en particulier le brocoli et le chou-fleur, pourraient aider à réduire le risque de cancer de la prostate (International Journal of Urology, PMID 22121852; International Journal of Cancer, PMID 21823116). Des études démontrent également que les isoflavones présentes dans les fèves de soya pourraient réduire le risque de cancer de la prostate (JAMA, PMID 23839751; International Journal of Oncology, PMID 21743964; OncologyReports, PMID 21637922; Cancer Science, PMID 21988617).
  • Lors d'un important essai comparatif randomisé appelé SELECT, on a évalué l'effet des suppléments de vitamine E et de sélénium sur le risque de cancer de la prostate. Les résultats d’études préliminaires ont démontré que ces suppléments réduisaient le risque de cancer de la prostate. L'essai SELECT ne l'a pas confirmé, et la tendance statistique significative révélait que le risque de cancer de la prostate augmentait plus la prise de vitamine E était grande. On a mis fin tôt à l'essai quand les chercheurs ont constaté que ces suppléments ne réduisaient pas le risque de cancer et pouvaient être nuisibles (JAMA, PMID 21990298). On doit mener plus de recherches pour connaître l’effet du sélénium sur le risque de cancer de la prostate. Lors d’une étude portant sur les suppléments de sélénium pris par des hommes dont le risque de cancer de la prostate était élevé, on a constaté qu’il n’avait aucun effet sur l’incidence (Prostate, PMID 22887343; Nutrients, PMID 23552052).
  • Le Prostate Cancer Prevention Trial (PCPT) a évalué le finastéride (Proscar) afin de savoir s’il pouvait réduire le risque de cancer de la prostate. Lors de cette étude, on a démontré que le risque de recevoir un diagnostic de cancer de la prostate était réduit de 25 % chez les hommes qui ont pris du finastéride comparativement à ceux qui ont pris un placebo. Cependant, les hommes qui ont pris du finastéride et qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate avaient tendance à être atteints d’un type de cancer à risque plus élevé. On croit que cette hausse du risque est liée à une meilleure détection des cancers à risque élevé chez les hommes qui prennent du finastéride. Ces résultats ont engendré chez les chercheurs une certaine hésitation à recommander le finastéride comme outil de prévention du cancer de la prostate (Urology, PMID 20035983; Expert Opinion on Drug Metabolism & Toxicology, PMID 20536414; BJU International, PMID 19930174).
  • Le dutastéride (Avodart) est un médicament semblable au finastéride. On l’a évalué lors de l'essai REDUCE puisqu'on voulait savoir si les hommes qui le prennent risquent moins d'être atteints d’un cancer de la prostate. Les résultats indiquent que le dutastéride réduit le risque global de cancer de la prostate. Cependant, une analyse a démontré que les hommes qui prenaient du dutastéride et qui avaient reçu un diagnostic de cancer de la prostate avaient tendance à être atteints d’un type de cancer à risque plus élevé (Journal of Urology, PMID 23021996; UrologicOncology, PMID 23193568; The New England Journal of Medicine, PMID 21675880, PMID 20357281).
  • Les statines sont des médicaments qui réduisent le taux de cholestérol. Des chercheurs ont constaté que la prise de statines était liée à un risque moins élevé de cancer de la prostate (The Journal of Urology, PMID 21571344; Expert Opinion on Drug Safety, PMID 20377474; PloSOne, PMID 23049713). D'après une étude, les statines pourraient jouer un rôle protecteur dans la prévention du cancer de la prostate de stade avancé (The Prostate, PMID 20717902; PloSOne, PMID 23049713). Une autre étude portait sur la prise de statines après le traitement d’un cancer de la prostate. On a alors constaté que les taux de récidive du cancer de la prostate étaient les mêmes chez les hommes qui prenaient des statines que chez ceux qui n’en prenaient pas (BJU International, PMID 23017100).

Détection précoce
Les chercheurs tentent d’améliorer les techniques de détection précoce et de dépistage du cancer de la prostate afin qu'on puisse le trouver à ses débuts, soit avant que les signes et symptômes ne soient observés.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des études de recherche, dont le Cochrane Review et le Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian (PLCO) Cancer Screening Trial, ont démontré qu’un dépistage organisé du cancer de la prostate par antigène prostatique spécifique (APS) ne permettait pas de réduire de façon importante le nombre de décès attribuables au cancer de la prostate. La US Preventive Task Force a conclu de ses études que le dépistage par APS peut faire plus de tort que de bien puisqu’il engendre plus de tests, de traitements et d’effets secondaires. La US Preventive Task Force ne recommande donc pas le dépistage du cancer de la prostate par APS (Cochrane Database of Systemic Reviews, PMID 23440794; Journal of the National Cancer Institute, PMID 22228146; Annalsof Internal Medicine, PMID 21984740).
  • Lors de l’European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer (ERSPC), on a évalué l'efficacité du dépistage du cancer de la prostate à l’aide du test de l’APS. Les résultats ont démontré que le dépistage par APS réduit de 20 % le nombre de décès dus au cancer de la prostate (ArchivosEspañoles de Urología, PMID 21705812). Cependant, le nombre de décès dans l'ensemble était très faible, et le nombre d'hommes qui auraient eu besoin d'un dépistage et d'un traitement afin de sauver une vie était extrêmement élevé. Ces essais doivent engendrer plus de résultats et d'autres analyses (World Journal of Urology, PMID 22116599; The New England Journal of Medicine, PMID 22417251).

Diagnostic
Un domaine clé de l'activité de recherche consiste à élaborer de meilleures méthodes de diagnostic et de stadification du cancer de la prostate.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des chercheurs ont démontré que le test de l’antigène 3 spécifique du cancer de la prostate (PCA3) est plus spécifique que le dosage sérique de l’APS pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Les cellules du cancer de la prostate surexpriment le PCA3, c’est-à-dire qu’elles en produisent trop. On peut mesurer le PCA3 dans l’urine et dans le liquide prostatique après un massage de la prostate ou un toucher rectal (TR). Un homme dont le taux d’APS est constamment élevé après une biopsie qui ne révèle pas la présence de cellules cancéreuses (biopsie négative) doit souvent passer des biopsies à répétition. Le test du PCA3 est utile pour évaluer le risque de cancer de la prostate lors de la première biopsie à répétition et peut donc permettre de réduire le nombre de biopsies de la prostate non nécessaires (BJU International, PMID 21939492; Urology, PMID 23523291; EuropeanUrology, PMID 21871709; Prostate Cancer and Prostatic Diseases, PMID 22042252).
  • Des chercheurs ont découvert un changement anormal dans un gène des cellules de la prostate. Ce gène modifié est appelé TMPRSS2-ERG. Les chercheurs ont recherché ce gène dans l’urine prélevée après un examen du rectum. Ils l’ont observé dans environ la moitié des prélèvements effectués chez des hommes atteints du cancer de la prostate et rarement chez des hommes qui n’étaient pas atteints du cancer de la prostate. Vérifier la présence de ce gène modifié pourrait aider les médecins à diagnostiquer le cancer de la prostate (Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, PMID 22736790; BMC Cancer, PMID 22142399; Science, PMID 16254181).
  • Des chercheurs ont constaté que l’association des tests du PCA3 et du TMPRSS2-ERG permet de détecter ou de diagnostiquer le cancer de la prostate avec plus de précision (Prostate, PMID 22674214, PMID 22821767; ClinicalChemistry, PMID 23213079; Journal of Urology, PMID 22245323).
  • Le rôle de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) comme outil de diagnostic et de stadification du cancer de la prostate se développe rapidement (Journal of Computer Assisted Tomography, PMID 23493208). La biopsie ciblée par IRM est un examen qui a recours à l’IRM pour guider l’aiguille lors de la biopsie d’une région douteuse de la prostate. Cette technique pourrait permettre de trouver un cancer de la prostate avec plus de précision que la biopsie standard (World Journal of Urology, PMID 21512807; BJU International, PMID 21426475; EuropeanUrology, PMID 22325447, PMID 21924545, PMID 22137601; RadiologyResearch and Practice, PMID 22091382). Les résultats d’une étude ont démontré que l’IRM améliore aussi la sensibilité du test du PCA3 comme outil diagnostique du cancer de la prostate et qu’elle réduit le nombre de biopsies de la prostate inutiles (BJU International, PMID 22564540; Cancer, PMID 22006057). L’IRM pourrait aussi aider les médecins à mieux évaluer l’agressivité d’un cancer de la prostate et à déterminer plus spécifiquement quels hommes seraient susceptibles de bénéficier d’une surveillance active (Radiology, PMID 23392430; Journal of Urology, PMID 22335871, PMID 21849184).

On étudie des facteurs pronostiques qui pourraient aider à déterminer l'issue du cancer de la prostate. On peut y avoir recours pour prévoir les chances de guérison ou le risque de réapparition du cancer. Les médecins peuvent aussi s’appuyer sur les facteurs pronostiques pour faire des recommandations de traitement.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Divers biomarqueurs se révèlent prometteurs pour prévoir le comportement du cancer de la prostate. Le B7-H3 est un marqueur tumoral découvert récemment qui est surexprimé (trop grande quantité produite) par les cellules du cancer de la prostate. Il y a un lien entre une hausse du taux de B7-H3 et une maladie qui s’aggrave ou qui est plus agressive (International Journal of Radiation Oncology, Biology, Physics, PMID 20598810; Journal of Urology, PMID 21784485). Le NRBP1 (protéine liant le récepteur nucléaire 1) est un autre marqueur tumoral. Quand il est exprimé en grande quantité, le NRBP1 est lié à un pronostic sombre chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate (Prostate, PMID 22473923).
  • Des chercheurs ont découvert que d'autres biomarqueurs sont utiles pour établir le pronostic d'hommes qui avaient subi une prostatectomie (ablation chirurgicale de la prostate). Le statut du PTEN, l’expression du MYC et l’expression du Ki-67 prélevés dans des échantillons de la tumeur primitive pourraient permettre de prévoir la survie sans évolution d’hommes atteints d’un cancer de la prostate à risque élevé qui ont reçu une hormonothérapie adjuvante après une prostatectomie (Cancer, PMID 22674438; Journal of Clinical Oncology, PMID 19470936; PLoSOne, PMID 21629784). Le RBM3 est une protéine qui participe à la survie des cellules. Les cellules du cancer de la prostate qui fabriquent beaucoup de RBM3 étaient liées à un risque plus faible de récidive biochimique (hausse du taux d’APS lors du suivi d’un cancer de la prostate) et d’évolution de la maladie (Diagnostic Pathology, PMID 21955582).

Les chercheurs étudient de nouvelles méthodes qui pourraient améliorer le traitement du cancer de la prostate. Les progrès effectués en traitement du cancer ainsi que les nouveaux procédés permettant de soulager les effets secondaires ont engendré une hausse de la qualité de vie et un meilleur pronostic pour de nombreuses personnes atteintes de cette maladie.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • De nombreux hommes atteints d’un petit cancer focal de la prostate de bas grade et précoce pourraient être surveillés activement (observation très attentive). On les traite seulement si le cancer évolue (déterminé par un changement du taux d'APS, par la cote de Gleason attribuée aux biopsies de la prostate, par des symptômes ou d'autres résultats d'examens). La surveillance active en tant qu’option de traitement du cancer de la prostate est de plus en plus acceptée. On doit mener d’autres études pour élaborer des recommandations de pratique clinique visant à identifier les hommes qui ont besoin d’un traitement autre que la surveillance active (Journal of National Cancer Institute Monograms,PMID 23271779; CurrentOpinion in Urology,PMID 22453335; Journal of Urology, PMID 23234624; Journal of Clinical Oncology, PMID 19917860). Cependant, près de la moitié des jeunes hommes atteints d’un cancer de la prostate détecté par dépistage par APS peuvent être surveillés activement, mais la plupart veulent recevoir un traitement (BJU International, PMID 23350937). Les hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible risque qui sont suivis par un urologue oncologue, un radio-oncologue et un oncologue médical sont plus susceptibles d’opter pour la surveillance active comme traitement (Journal of Clinical Oncology, PMID 22851571).
  • L’essai PIVOT était un essai randomisé auquel ont participé plus de 700 hommes. Il a démontré qu’une intervention active n’engendrait pas de meilleurs taux de survie que la surveillance active, sauf lorsque le cancer de la prostate était à risque élevé.
  • La prostatectomie robotique est un type de prostatectomie par laparoscopie qui a été introduit dans un certain nombre de centres canadiens. Lors de cette intervention, le médecin se sert de bras robotiques dirigés par ordinateur pour enlever la prostate à travers de petites incisions pratiquées dans l’abdomen. La prostatectomie robotique est une intervention coûteuse, et les chercheurs ne l’ont pas encore évaluée lors d’études randomisées. Les résultats d’études ont démontré que la prostatectomie robotique avait certains avantages par rapport à la prostatectomie radicale (ouverte) standard dont une réduction de la durée de l'hospitalisation, une perte de sang moins importante lors de la chirurgie et une période plus courte avant la reprise des activités habituelles. La plupart des études révèlent que la prostatectomie robotique engendrait les mêmes taux de contrôle du cancer et d’effets secondaires, comme une baisse de la fonction sexuelle ou l’incontinence, que la prostatectomie radicale (ouverte) standard (EuropeanUrology, PMID 22209053, PMID 22405509, PMID 22749851; Journal of Urology, PMID 20083261; JAMA,PMID 19826025; Technologyand Health Care, PMID 22027152; Prostate Cancer, PMID 22110994).
  • Il semble qu'administrer une radiothérapie après une chirurgie soit bénéfique pour traiter le cancer de la prostate. On ne sait pas encore vraiment si le recours à la radiothérapie après une première hausse du taux d'APS à la suite de la chirurgie (rattrapage précoce) est aussi efficace qu'une radiothérapie administrée tout de suite après la chirurgie. Le taux d’APS de certains hommes n’augmente jamais, alors retarder la radiothérapie pendant un certain temps à la suite de la chirurgie peut leur épargner une radiothérapie et les effets secondaires qui y sont associés. L'étude Radiotherapy and Androgen Deprivation In Combination After Local Surgery (RADICALS) qui se déroule au Canada et au Royaume-Uni est un essai clinique qui porte sur le moment où l'on doit administrer la radiothérapie adjuvante, soit immédiatement après la chirurgie ou lors de la première hausse du taux d'APS, et le rôle de l’hormonothérapie chez les hommes atteints du cancer de la prostate qui ont subi une chirurgie (Lancet, PMID 22056152, PMID 23084481).
  • Des chercheurs évaluent de nouvelles façons d’administrer la radiothérapie externe pour traiter le cancer de la prostate. Ils tentent de savoir si l’administration de la radiothérapie selon différentes modalités est plus efficace pour détruire les cellules cancéreuses. Ils étudient l’hypofractionnement, c’est-à-dire l’administration d’une dose globale plus élevée de radiation en moins de séances et sur une plus courte période. Lors d’études, on essaie de savoir si l’hypofractionnement est plus efficace pour traiter le cancer de la prostate que les modalités de radiothérapie standard. On peut avoir recours à l’hypofractionnement à l’aide de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) ou de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RC 3D). La RCMI et la RC 3D sont plus précises. Elles dirigent la radiation seulement vers la prostate et évitent ainsi le plus possible les tissus normaux (Lancet Oncology, PMID 22169269; International Journal of Radiation Oncology, Biology, Physics, PMID 20934277, PMID 22633552, PMID 21543164).
  • Des chercheurs ont comparé une radiothérapie associée à une hormonothérapieadjuvante prolongée à une hormonothérapie de courte durée comme traitement du cancer de la prostate. Ils ont constaté que la radiothérapie associée à l’hormonothérapie prolongée engendrait une grande amélioration de la survie sans récidive ainsi qu'une réduction importante de l'évolution locale, des métastases à distance et de la récidive locale chez les hommes dont le cancer de la prostate était localement avancé. Un essai européen de grande envergure a permis de constater une amélioration de la survie globale après une hormonothérapie adjuvante d'une durée de 3 ans comparativement à un traitement de 6 mois (EuropeanUrology, PMID 22502942, PMID 21871711; The New England Journal of Medicine, PMID 19516032; Lancet Oncology, PMID 23151431; Endocrinology and Metabolism Clinics of North America, PMID 21889724).
  • Le NCIC Clinical Trials Group est financé par la Société canadienne du cancer. Ce groupe a constaté que les hommes dont le taux d’APS remonte après une prostatectomie radicale alors qu’ils sont traités par hormonothérapie intermittente vivent aussi longtemps que ceux qui reçoivent une hormonothérapie continue. Ce traitement réduit également certains effets secondaires de l’hormonothérapie, dont l’impuissance. On s’attend à ce que les résultats de l’essai changent les protocoles de traitement actuels (ASCO**, Abstract 4514). Lors d’une étude randomisée de phase III qui se déroulait en Europe, on a constaté que les hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé qui recevaient une hormonothérapie intermittente avaient des taux de survie semblables à ceux des hommes qui recevaient une hormonothérapie continue. Les hommes qui recevaient une hormonothérapie intermittente éprouvaient moins d’effets secondaires et avaient une meilleure fonction sexuelle (The New England Journal of Medicine, PMID 23550669; EuropeanUrology, PMID 23582949, PMID 19249153).
  • Plusieurs études ont permis d’observer les effets secondaires possibles d'une hormonothérapie comme traitement du cancer de la prostate. La liste d’effets secondaires liés à l’hormonothérapie comprend entre autres une hausse du risque de diabète, de maladie cardiovasculaire et de crise cardiaque mortelle (infarctus du myocarde) (BJU International, PMID 22288823; EuropeanJournal of Urology, PMID 22336376, PMID 22981136; Journal of the National Cancer Institute, PMID 23210129, PMID 19996060; JAMA, PMID 19706860, PMID 22147380; TherapeuticAdvances in Urology, PMID 21789093).
  • Des chercheurs évaluent des hormonothérapies plus récentes comme traitement du cancer de la prostate. Le dégarélix (Firmagon) est un antagoniste de l'hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH). Il empêche l’hypophyse de libérer la lutéinostimuline. Lorsque la quantité de lutéinostimuline diminue, la testostérone n'est pas libérée par les testicules. Un plus faible taux de testostérone bloque le développement des cellules du cancer de la prostate. Certains médicaments hormonaux peuvent causer une hausse temporaire du taux de testostérone (pic de testostérone), ce qui risque d’aggraver les symptômes (réaction de flambée tumorale). Chez les hommes qui prenaient du dégarélix, la hausse des taux d'APS était plus faible que chez les hommes qui prenaient l'analogue de la LH-RH appelé leuprolide (Lupron, Lupron Depot, Eligard) et il n’y avait pas de pic de testostérone. On doit mener de plus vastes études pour déterminer si le dégarélix peut améliorer la survie (Urology, PMID 22748873; TherapeuticAdvances in Urology, PMID 23372607; EuropeanUrology,PMID 19962227). Les chercheurs évaluent aussi d’autres antagonistes de la LH-RH, dont l'abarélix (Plenaxis), le ganirélix (Antagon) et le cétrorélix (Cetrotide), comme possibles traitements hormonaux du cancer de la prostate (BJU International, PMID 22093775; International Journal of Urology, PMID 22416801;Therapeutic Advances in Urology, PMID 21904569).
  • On a recours au traitement focal pour les petites tumeurs de la prostate à risque faible ou moyen. Par le biais de la cryochirurgie, de la chirurgie au laser ou des ultrasons focalisés de haute intensité (UFHI), on traite seulement la moitié de la prostate ou seulement la tumeur logée dans la prostate. Cette intervention porte aussi le nom de « tumorectomie mâle ». Cette approche vise à épargner le tissu prostatique normal afin de prévenir les complications qui peuvent être engendrées par les traitements habituels du cancer de la prostate telles que l'incontinence et l'impuissance. Certains médecins se demandent si la surveillance active ne pourrait pas mieux convenir à ces hommes et si le traitement focal n’est pas excessif. On doit effectuer d'autres études ainsi qu'un suivi à long terme afin de déterminer l'utilité du traitement focal pour le cancer de la prostate (The Prostate, PMID 22161896; ArchivosEspañolesde Urología, PMID 22052762).
  • Un traitement aux ultrasons focalisés de haute intensité (UFHI) est une intervention très peu effractive qui a recours aux ondes ultrasonores ciblées pour produire une chaleur intense qui détruit le tissu. Des chercheurs tentent de savoir si les UFHI peuvent être un traitement principal pour les hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé. On y a aussi eu recours comme traitement de rattrapage après une radiothérapie (Cancer, PMID 22907704; UrologicOncology, PMID 21292508). Cependant, une nouvelle étude révèle que ce traitement engendre un risque élevé d’effets secondaires locaux (Cancer, PMID 22071795). Il n'y a pas suffisamment de données de qualité à long terme qui démontrent que ce traitement est aussi efficace que le traitement standard (BJU International, PMID 22928703, PMID 22672199; British Journal of Cancer,PMID 19513068; The Canadian Journal of Urology, PMID 21504653, PMID 22166332; EuropeanUrology, PMID 18508188). Le traitement aux UFHI n'est pas disponible partout au Canada et n'est actuellement pas remboursé par les régimes provinciaux d'assurance-maladie.
  • La cryochirurgie, aussi appelée cryoablation, est une intervention très peu effractive qui consiste en un procédé de congélation et de décongélation permettant de détruire les cellules cancéreuses. On évalue la cryochirurgie en tant que traitement principal et traitement de rattrapage chez des hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé. Des chercheurs ont constaté qu’elle réduit les dommages aux tissus voisins et qu’elle engendre de plus bas taux de dysfonctionnement érectile et d’incontinence. Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas assez de données qui permettent de rendre son usage courant (CurrentOpinion in Urology,PMID 19195130; BJU International,PMID 18793299).
  • Les produits radiopharmaceutiques sont des médicaments qui contiennent une substance radioactive. Le dichlorure de radium 223 est un produit radiopharmaceutique qui cible les métastases osseuses. Lors d’essais cliniques de phase III, on a démontré qu’il accroît la survie globale des hommes atteints d’un cancer de la prostate métastatique (The New England Journal of Medicine, PMID 23863050). Le dichlorure de radium 223 a été approuvé par la FDA aux États-Unis comme traitement du cancer de la prostate métastatique (Cancer Discovery, PMID 23847352).
  • De nouveaux médicaments, comme l’abiratérone et le MDV3100, ont permis de grandement améliorer le traitement du cancer de la prostate métastatique devenu résistant à l’hormonothérapie (Lancet Oncology, PMID 23142059, PMID 22995653; The New England Journal of Medicine, PMID 23228172, PMID 22894553, PMID21612468; ASCO, Abstract LBA1; CurrentOpinion in Supportive and Palliative Care, PMID 21734586; Currentopinion in Oncology, PMID 21311328).
  • Les vaccins anticancéreux sont conçus pour inciter le corps à engendrer une réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses. Lors de trois essais cliniques de phase III, on a démontré que le vaccin sipuleucel-T (Provenge) améliorait la survie d'hommes atteints d'un cancer de la prostate de stade avancé qui était devenu résistant à l’hormonothérapie. Un essai clinique de phase III porte actuellement sur l’effet du sipuleucel-T sur le cancer de la prostate précoce. La FDA a approuvé l’usage de ce médicament aux États-Unis dans le traitement du cancer de la prostate métastatique résistant à l’hormonothérapie. Des chercheurs évaluent également 2 autres vaccins appelés PROSTVAC-VF et GVAC-PCa en essais cliniques de phase précoce associés à des anticorps ou à des agents chimiothérapeutiques comme traitement du cancer de la prostate de stade avancé (Cancer Control, PMID 23302902; BJU International, PMID 22177289; Annalsof Oncology,PMID 22918924; Journal of Urology, PMID 23253957; Cancer Immunology and Immunotherapy, PMID 22865266; HumanVaccines and Immunotherapeutics, PMID 22832254, PMID 22370520; Journal of Clinical Oncology, PMID 20100959; Vaccine, PMID 22122856; EuropeanUrology, PMID 22001436, PMID 22036643; Expert Opinion on Biological Therapy, PMID 21675925).
  • Des chercheurs étudient le dutastéride (Avodart) afin de savoir s'il pourrait jouer un rôle dans le traitement du cancer de la prostate précoce. Le dutastéride inhibe la 5-alpha réductase, une enzyme qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone (DHT) (Urology, PMID 22446341, PMID 20472268; Lancet, PMID 22277570; Expert Opinion in Drug Safety, PMID 22316171).

Soins de soutien
Vivre avec le cancer peut être tout un défi sous de nombreux angles. Les soins de soutien peuvent aider les gens à faire face au cancer, à son traitement et à ses effets secondaires possibles.

La recherche qui suit est importante.
  • Le dénosumab (Xgeva) est un type d'anticorps monoclonal qui peut renforcer les os et prévenir l'ostéoporose chez les hommes suivant une hormonothérapie pour un cancer de la prostate. Des chercheurs ont démontré que le dénosumab améliorait la densité osseuse chez les hommes, dont ceux qui risquent le plus d'avoir des fractures osseuses et une perte osseuse. On peut administrer du dénosumab aux hommes atteints de métastases osseuses afin de prévenir les troubles osseux, comme les fractures. Les chercheurs ont également démontré qu’il peut réduire le risque de métastases chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate non métastatique (Oncologist, PMID 22267850; EuropeanJournal of Cancer, PMID 22906748, PMID 22906748; RecentResults in Cancer Research, PMID 22307376; ASCO, Abstract 6; Lancet, PMID 22093187; Drugsof Today, PMID 21850283). Les chercheurs ont également découvert que le citrate de torémifène (Acapodene) renforce les os et aide à prévenir les fractures chez les hommes qui suivent une hormonothérapie pour un cancer de la prostate (ASCO, Abstract

Statistiques sur le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les hommes au Canada (à l’exclusion des cancers de la peau autres que le mélanome). C’est la 3ième principale cause de décès par cancer chez les Canadiens.

Pour obtenir les statistiques sur le cancer les plus actuelles, les chercheurs se servent de méthodes statistiques pour estimer le nombre de nouveaux cas de cancer et de décès jusqu’à ce que les données réelles soient disponibles.
Incidence et mortalité
L’incidence correspond au nombre total de nouveaux cas de cancer. La mortalité correspond au nombre de décès causés par le cancer.

On estime qu’en 2013 :
  • 23 600 hommes recevront un diagnostic de cancer de la prostate. Cela représente 25 % de tous les nouveaux cas de cancer chez l’homme en 2013.
  • 3 900 Canadiens mourront d’un cancer de la prostate. Cela représente 10 % de tous les décès par cancer chez l’homme en 2013.
  • En moyenne, chaque jour, 65 Canadiens recevront un diagnostic de cancer de la prostate.
  • En moyenne, chaque jour, 11 Canadiens mourront d’un cancer de la prostate.

 
Statistiques canadiennes estimées sur le cancer de la prostate (2013)
CatégorieHommes
Nouveaux cas
23 600
Taux d’incidence (par tranche de 100 000 personnes)*
104
Décès
3 900
Taux de mortalité (par tranche de 100 000 personnes)*
18
Survie relative après 5 ans (estimations de 2006 à 2008)
96 %
*Normalisé selon l’âge de la population-type canadienne de 1991. La normalisation selon l’âge est une méthode statistique qui ne tient pas compte de l’effet de l’âge sur le taux calculé. Elle permet de comparer les taux au fil du temps ou entre les provinces et les territoires.


Tendances pour le cancer de la prostate
Depuis 1980, le taux d’incidence du cancer de la prostate a généralement augmenté. Une partie de cette hausse est probablement attribuable à l’utilisation plus répandue du test de l’antigène prostatique spécifique (APS) pour la détection précoce du cancer de la prostate.

Le taux de mortalité a augmenté beaucoup plus lentement au cours de la même période et a commencé à baisser au milieu des années 90.
Risque (probabilité) d’être atteint ou de mourir d’un cancer de la prostate
Selon les estimations de 2007, on prévoit qu’environ 1 Canadien sur 7 sera atteint d’un cancer de la prostate au cours de sa vie et que 1 sur 28 en mourra.


Pronostic et survie pour le cancer de la prostate

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer de la prostate se posent des questions sur leur pronostic et leur survie. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul le médecin qui connaît bien les antécédents médicaux de l’homme, le type de cancer dont il est atteint, le stade et les caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réaction au traitement peut examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.

Un pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue le mieux comment le cancer affectera un individu et comment il réagira au traitement. Un facteur pronostique est un aspect du cancer ou une caractéristique de la personne atteinte que le médecin considère lorsqu’il établit un pronostic.Un facteur prédictif influence la façon dont le cancer répond à un certain traitement. On aborde souvent les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs ensemble, et ils jouent tous les deux un rôle dans le choix du plan de traitement et dans l’établissement du pronostic.

Plus de 95 % des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes. La majorité évolue lentement et réagit bien au traitement. Les formes rares du cancer de la prostate comprennent les sarcomes, les carcinomes à petites cellules et les carcinomes transitionnels, qui représentent moins de 5 % de tous les cas de cancer de la prostate et engendrent un pronostic différent.

Les éléments suivants sont les facteurs pronostiques de l’adénocarcinome de la prostate :
Stade
Le stade est un facteur pronostique important du cancer de la prostate. Moins le cancer est avancé au moment du diagnostic, plus le pronostic est favorable.

Une tumeur limitée à la prostate (T1 et T2) a un meilleur pronostic que celle qui s’est propagée à l’extérieur de la prostate (T3 et T4).
Cote de gleason
La cote de Gleason est un indicateur de l’agressivité du cancer de la prostate :
  • Une cote inférieure à 7 indique un pronostic plus favorable.
  • Une cote de 7 indique un pronostic intermédiaire.
  • Une cote supérieure à 7 indique un pronostic moins favorable.

Taux d’antigène prostatique spécifique (APS)
Le taux d’antigène prostatique spécifique (APS) au moment du diagnostic peut indiquer l’étendue du cancer de la prostate dans le corps (charge tumorale). Un taux d’APS plus élevé correspond à une plus grosse charge tumorale dans le corps. Un taux d’APS inférieur à 10 est favorable, tandis qu’un taux d’APS supérieur à 20 est considéré défavorable. Un taux d’APS situé entre 10 et 20 est jugé intermédiaire.
Autres facteurs
D’autres facteurs peuvent avoir un effet sur le pronostic global du cancer de la prostate chez un homme :
  • résistance au traitement hormonal
  • âge
    • Les hommes plus jeunes peuvent avoir des tumeurs plus agressives dont les cotes de Gleason sont plus élevées.
    • Les hommes plus âgés peuvent avoir d’autres maladies qui peuvent affecter leur tolérance à certains types de traitement du cancer de la prostate.

Regroupement des stades et des groupes pronostiques pour le cancer de la prostate
Le regroupement des stades et des groupes pronostiques pour le cancer de la prostate repose sur les stades, le taux d’APS et la cote de Gleason. Ce type de regroupement est plus précis que le système de stadification TNM utilisé seul pour évaluer le pronostic. Les hommes appartenant au groupe I ont les meilleures chances de guérir, le moins de risques de récidive et le meilleur pronostic de survie, en comparaison aux hommes du groupe IV. Les hommes du groupe II arrivent au second rang quant au pronostic, suivis des hommes du groupe III. Même si le pronostic est plus sombre pour les hommes du groupe IV, en comparaison aux trois autres groupes, il demeure possible pour eux d’avoir des options de traitement efficaces pour maîtriser le cancer, améliorer leur qualité de vie et prolonger leur survie.

Stadification/Groupes pronostiques de l’UICC – Cancer de la prostate
GroupeTNMTaux d’APSCote de Gleason
IT1a–cN0M0APS <10Gleason =6
 T2aN0M0APS <10Gleason =6
 T1–2aN0M0APS X (inconnu)Gleason X (inconnue)
IIAT1a–cN0M0APS <20 Gleason 7
 T1a–cN0M0APS =10 et <20Gleason =6
 T2a–bN0M0APS <20Gleason =7
 T2bN0M0APS X (inconnu)Gleason X
(inconnue)
IIBT2cN0M0tout APStoute cote de Gleason
 T1–2N0M0APS =20toute cote de Gleason
 T1–2N0M0tout APSGleason =8
IIIT3a–cN0M0tout APStoute cote de Gleason
IVT4N0M0tout APStoute cote de Gleason
 tout TN1M0tout APStoute cote de Gleason
 toute cote de Gleason

Les médecins utilisent aussi des nomogrammes pour prédire un pronostic dans différents cas de cancer de la prostate. Un nomogramme est un modèle statistique prédictif qui évalue le pronostic probable en tenant compte du stade, de la cote de Gleason, du taux d’APS, des rapports de pathologie à la suite de biopsies, du recours à l’hormonothérapie, de la dose de radiation et d’autres renseignements individuels spécifiques comme l’âge ou le traitement déjà reçu.

Le nomogramme d’évaluation du risque de cancer de la prostate appelé CAPRA (Cancer of the Prostate Risk Assessment) calcule le risque d’apparition de métastases et le risque pour la vie de l’homme atteint avec un grand degré d’exactitude. Ce nomogramme utilise les données suivantes :
  • taux d’APS
  • cote de Gleason
  • pourcentage de résultats positifs à la biopsie
  • stade tumoral clinique
  • âge de l’homme au moment du diagnostic


Les recommandations thérapeutiques reposent sur le niveau de risque d’apparition de métastases ou le niveau de risque pour la vie de l’homme.

Le stade pathologique du cancer de la prostate est déterminé après un examen au microscope du tissu enlevé par prostatectomie radicale. Le stade pathologique indique l’étendue réelle du cancer. On peut le prédire avant la chirurgie à l’aide des tables de Partin. Les tables de Partin sont des nomogrammes largement utilisés pour prédire le stade pathologique d’un cancer en se basant sur le taux d’APS, la cote de Gleason et le stade clinique estimé. Cette information aide à prendre des décisions sur le traitement et à estimer le pronostic.

Anatomie et physiologie de la prostate

La prostate est une glande qui fait partie des appareils reproducteur et urinaire de l'homme. La prostate a une forme ovalaire avec un bout arrondi. Elle mesure environ 4 cm de largeur et 3 cm d’épaisseur, mais sa taille varie d’un homme à l’autre, soit entre la taille d’une noix de Grenoble et celle d’une petite pomme.

La prostate entoure la base (ou col) de la vessie. Elle est formée de 2 lobes qui entourent l’urètre, lequel transporte l’urine de la vessie au pénis en passant par la prostate.



Structure
La prostate est couverte d’une couche de tissu conjonctif appelée capsule de la prostate.

La prostate est constituée de différents types de cellules :
  • cellules glandulaires qui produisent la partie liquide du sperme
  • cellules musculaires qui règlent le jet d’urine et l’éjaculation
  • cellules fibreuses qui maintiennent la structure de la glande


Les structures suivantes sont situées autour de la prostate :
  • vésicules séminales – Glandes qui produisent le sperme et qui sont situées de chaque côté de la prostate
  • canal déférent – Tube qui transporte les spermatozoïdes du testicule aux vésicules séminales
  • faisceaux nerveux – Nerfs qui contrôlent la vessie et la fonction érectile et qui sont situés de chaque côté de la prostate
  • muscles – Muscles qui règlent la miction

Zones de la prostate
La prostate se divise en 3 zones :
  • périphérique
  • transitionnelle
  • centrale




Zone périphérique
Il s’agit de la région de la prostate la plus proche du rectum, c’est pourquoi le médecin peut facilement la palper au cours d’un toucher rectal (TR). Elle forme la plus grande zone de la prostate.

La majorité des tumeurs de la prostate (environ 75 %) surviennent dans la zone périphérique.
Zone transitionnelle
Il s’agit de la zone située dans le milieu de la prostate, entre les zones périphérique et centrale. Elle entoure la partie de l’urètre qui traverse la prostate. Cette zone constitue environ 20 % de la prostate jusqu’à l’âge de 40 ans.

Avec le vieillissement, la zone transitionnelle augmente de taille jusqu’à ce qu’elle devienne la plus grosse portion de la prostate. C’est ce qu’on appelle l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). L’augmentation de taille de la zone transitionnelle a pour effet de pousser la zone périphérique vers le rectum.
Zone centrale
La zone centrale est située devant la zone transitionnelle et constitue la partie de la prostate qui est la plus éloignée du rectum. C’est pourquoi les tumeurs de la prostate situées dans cette zone ne peuvent être palpées par le médecin lors d’un toucher rectal.
Fonction
La prostate sert principalement à produire la partie liquide du sperme. Les cellules glandulaires de la prostate sécrètent un liquide clair et riche en protéines et en minéraux, qui assure le maintien et la nutrition des spermatozoïdes. Ce liquide est sécrété de façon continue et l'excédent est éliminé de l'organisme par l'urine. Durant la stimulation sexuelle, la prostate produit une plus grande quantité de ce liquide qui se mêle ensuite aux spermatozoïdes pour être éjaculé sous forme de sperme.

La prostate joue aussi un rôle dans le contrôle du jet d’urine. L’urètre s’étend de la vessie au pénis en passant par la prostate où il est enveloppé par les fibres musculaires de la glande. Ces fibres, contrôlées par le système nerveux autonome, se contractent afin de ralentir ou d’arrêter le jet d’urine.


Read more: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/prostate/anatomy-and-physiology/?region=qc#ixzz2x1i42Y4W

DOULEURS ANALES AIGUËS

THROMBOSE HEMORROÏDAIRE AIGUË

Thrombose d'un plexus veineux.

SEMIOLOGIE Douleur anale intense, brutale ( ++ post-partum). ---- Dans la forme externe (sous-cutanée) : tuméfaction externe bleutée ou noyée dans une réaction oedémateuse intense. ---- Dans la forme interne (canalaire), il existe généralement un prolapsus avec étranglement d'un ou plusieurs paquets hémorroïdaires. Les formes internes pures sont rares.

TRAITEMENT ---- Injection sous cutanée d'un anesthésique XYLOCAÏNE adrénalinée 1% ou MARCAÏNE 0,25% éventuellement associée à 500 UI de HYALURONIDASE ---- Les formes externes simples (sans oedème) peuvent bénéficier d'une incision radiée en regard du caillot avec élimination du thrombus et soins locaux à la BETADINE ---- Les formes canalaires doivent bénéficier d'une consultation spécialisée en urgence voire d'une hospitalisation. On associera : ---- Antalgiques +++ (Niveau 2/3) ---- AINS ---- Toniques veineux à forte dose ---- Traitement de la constipation

FISSURE ANALE

SEMIOLOGIE ---- Douleur intense lors de la défécation pouvant réapparaitre qques heures plus tard ---- Ulcération triangulaire (à base externe) Il existe généralement uns constipation associée. Les fissures anciennes sont moins douloureuses.

TRAITEMENT ---- Titanoréïne suppo après les selles et FLAGYL cp gynécologique le soir au coucher (dans l'anus) associé à du Protolog pommade plusieurs fois par jour ---- Injection sous fissuraire de XYLOCAINE 1% ou MARCAÏNE 0,25% si la douleur est trés intense. ---- XYLOCAIÏNE visqueuse aprés les selles pendant qques jours ---- Antalgiques (Niveau 2/3) ---- Régularisation du transit 5FORLAX? DUPHALAC, etc...) ---- Aplication locale plusieurs fois par jours MYTOSYL, MADECASSOL, JONCTUM Le traitement chirurgical doit être envisagé en cas de fissure hyperalgique ou d'echec du trt médical

NB De principe, évoquer une maladie de CROHN, une ulcération vénérienne, (syphillis, Herpes, CMV, HIV), eczéma, psoriasis, cancer anal

. ABCES DE LA MARGE ANALE

C'est généralement l'acutisation infectieuse d'une fistule anale connue ou pas (90%). Le risque local d'atteinte sphinctérienne (voire de septicémie) est important chez des patients immunodéprimés ou diabétiques

SEMIOLOGIE ---- Tuméfaction inflammatoire péri-anale trés douloureuse ---- Trés souvent fièvre associée +/- écoulement purulent. Dans la forme intracanalaire, la tuméfaction n'est visible que par anuscopie (éventuellemnt sous anesthésie générale )

TRAITEMENT Toujours chirurgical : mise à plat et recherche/trt de la fistule sous antibiothérapie active sur les anaérobies. (AUGMENTIN° 3 g/J+/- TIBERAL° 1,5 g/j)

NB Les autres causes et diagnostic différentiels :
---- Surinfection d'une fissure anale ---- Furoncles / Anthrax / Hydrosanédite
---- Infection d'un kyste du sinus pilonidal
---- Maladie de Crohn mais la douleur est généralement peu importante
---- Cancer de l'anus

Cancer de la prostate

Qu’est-ce que le cancer de la prostate?

Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate. La prostate fait partie de l’appareil reproducteur masculin. Elle sert principalement à produire une partie du liquide (liquide séminal) qui, combiné aux spermatozoïdes produits par les testicules, forme le sperme. Le sperme est éjaculé lors des relations sexuelles.

De la taille d’une noix, la prostate est une glande qui se trouve juste sous la vessie et en face du rectum. La prostate entoure une partie de l’urètre, le canal qui transporte l’urine et le sperme jusqu’au bout du pénis.

Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus répandu chez les hommes au Canada. En général, le cancer de la prostate évolue lentement et peut souvent être guéri ou traité avec succès.



Facteurs de risque du cancer de la prostate

Tout état ou substance qui augmente le risque de cancer est un facteur de risque. On ne connaît pas de cause unique au cancer de la prostate. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Cependant, certaines personnes atteintes d'un cancer de la prostate ne présentent pas de facteurs de risque identifiables.

Facteurs de risque*Facteurs de risque possiblesFacteurs non associés au cancer de la prostate
 
*Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus significatif au moins significatif. Dans la plupart des cas, il est impossible de classer les facteurs de risque individuels selon l’importance relative avec une absolue certitude.

Le risque de cancer de la prostate augmente quand les hommes vieillissent. Le cancer de la prostate n’est pas très courant chez les hommes de moins de 50 ans. Le risque d’en être atteint augmente après 50 ans et on le diagnostique le plus souvent chez les hommes de plus de 65 ans.

Les hommes d’origine africaine risquent davantage de développer un cancer de la prostate. Leur taux d'incidence est environ 60 % plus élevé que celui des hommes blancs. Les hommes d'origine africaine sont plus susceptibles de recevoir ce diagnostic à un jeune âge, tout comme la tumeur risque d'être plus agressive et de stade plus avancé.

Le taux de cancer de la prostate est plus faible chez les hommes d’origine asiatique. On ne s'explique pas clairement la cause de ces différences ethniques.

Le facteur qui suit fait augmenter le risque de cancer de la prostate.
Le risque de développer un cancer de la prostate augmente quand un parent au premier degré (le père ou un frère par ex.) a reçu ce diagnostic. Le risque est le plus grand si plus de 1 parent au premier degré a reçu ce diagnostic. Plus le nombre de parents au premier degré qui sont atteints du cancer de la prostate est élevé, plus le risque est grand.

Le risque est également affecté par l'âge auquel ce proche parent a reçu son diagnostic. Si cette personne a reçu son diagnostic de cancer de la prostate avant 65 ans, le risque d'être atteint du cancer de la prostate est plus élevé que si le diagnostic avait été posé à un âge plus avancé.

Facteurs de risque possibles
On a établi un certain lien entre les facteurs qui suivent et le cancer de la prostate, mais on ne possède pas suffisamment de preuves pour dire qu'ils sont des facteurs de risque connus. On doit faire plus de recherches pour clarifier le rôle de ces facteurs dans le développement du cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en matières grasses – Il se peut qu'une alimentation riche en matières grasses, en particulier en graisse animale, fasse augmenter le risque de cancer de la prostate. Le lait et les produits laitiers contiennent de la graisse animale. Certaines études ont laissé entendre que les hommes qui consomment une grande quantité de produits laitiers pourraient être légèrement plus à risque de développer un cancer de la prostate. On doit mener d’autres études pour déterminer comment une alimentation riche en matières grasses ou une grande consommation de produits laitiers affecte le risque de cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en viande rouge ou transformée – Certaines études ont démontré que la viande rouge, en particulier quand elle est cuite à température élevée, et la viande transformée pourraient accroître le risque de cancer de la prostate. La consommation de viande blanche ne fait pas augmenter le risque de cancer de la prostate.
  • Alimentation riche en lait et en produits laitiers – Le lait et les produits laitiers contiennent de la graisse animale, qui pourrait accroître le risque de cancer de la prostate. Certaines études ont aussi laissé entendre que les hommes qui consomment une grande quantité de produits laitiers pourraient risquer davantage d’être atteints du cancer de la prostate. Le lait est une bonne source de calcium, mais des études laissent entendre qu’une grande consommation de calcium peut accroître le risque de cancer de la prostate.
  • Mutations génétiques héréditaires – Des études ont révélé que certaines mutations génétiques héréditaires pourraient faire augmenter le risque de développer un cancer de la prostate. Cependant, les cancers liés à ces mutations génétiques ne représentent qu'un très petit nombre de cas de cancer de la prostate. Les hommes qui héritent de mutations dans les gènes BRCA pourraient risquer davantage d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate. La présence de ces gènes chez une femme la rend également plus susceptible de développer un cancer du sein ou de l'ovaire. Des chercheurs étudient aussi d'autres mutations génétiques qui pourraient affecter le risque de cancer de la prostate.
  • Inflammation de la prostate (prostatite) – De nombreuses études ont démontré qu’une inflammation de la prostate (prostatite) qui dure longtemps accroît le risque de cancer de la prostate. Elle fait aussi augmenter la vitesse à laquelle le cancer de la prostate évolue et se propage.
  • Testostérone circulante (endogène) – Une exposition prolongée à des taux élevés de testostérone et de son métabolite appelé dihydrotestostérone (DHT) pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • La testostérone est la principale hormone mâle (androgène) responsable de la croissance et du fonctionnement de la prostate.
    • Le véritable rôle de la testostérone dans le développement du cancer de la prostate est complexe.
    • D'après certaines observations, les androgènes seraient liés à l'apparition et à la croissance du cancer de la prostate. L'hormonothérapie qui bloque la production de ces hormones par le corps est l'un des traitements du cancer de la prostate.
  • Exposition aux pesticides – Des études ont laissé entendre que les agriculteurs et les travailleurs qui vaporisent des pesticides risquent un peu plus d'être atteints du cancer de la prostate. Ce risque pourrait être encore plus élevé pour les hommes qui ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate. On ne sait pas spécifiquement quelles substances chimiques seraient responsables de cette hausse du risque. Les pesticides sont composés d'un grand nombre de substances chimiques différentes, dont seulement quelques-unes pourraient être liées au cancer de la prostate.
  • Expositions professionnelles – Des données laissent entendre qu’une exposition professionnelle à certaines substances chimiques pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • Exposition au cadmium – On sait que le cadmium est un élément métallique qui cause le cancer. Certaines études ont démontré que les hommes exposés au cadmium, dans l’industrie des piles ou de la fusion, risquaient davantage d’être atteints du cancer de la prostate. On doit faire plus de recherches pour déterminer comment l'exposition au cadmium affecte le risque de cancer de la prostate.
    • Fabrication de caoutchouc – Certaines données révèlent que les gens qui travaillent dans l’industrie de la fabrication de caoutchouc risquent davantage de développer un cancer de la prostate.


Facteurs non associés au cancer de la prostate
Les éléments suivants ne sont pas considérés comme des facteurs de risque du cancer de la prostate puisqu'on possède suffisamment de preuves indiquant qu'il n'y a pas de lien :

Facteurs de risque inconnus
Pour les facteurs qui suivent, on ne possède pas suffisamment de preuves ou bien la preuve est peu concluante. En d'autres mots, on ne peut pas dire avec certitude que ces facteurs sont associés au développement du cancer de la prostate.
  • Hormonothérapie substitutive par testostérone (exogène)
    • Les hommes qui prennent de la testostérone comme traitement et dont le taux sanguin de testostérone est élevé ne semblent pas risquer davantage d'être atteints du cancer de la prostate.
  • Infections transmissibles sexuellement (ITS)
    • Certaines études ont révélé que les hommes ayant des antécédents d'ITS peuvent être plus susceptibles de développer un cancer de la prostate.
    • Cependant, les données appuyant ce lien n'ont pas été cohérentes et jusqu'à ce jour, aucun agent infectieux spécifique n'a été identifié comme facteur faisant augmenter le risque de cancer de la prostate.
    • On doit faire plus de recherches pour comprendre le rôle que pourraient jouer les ITS dans le développement du cancer de la prostate.
  • Obésité
    • Certaines études ont démontré que l’obésité (indice de masse corporelle de 30 ou plus) pourrait accroître le risque de cancer de la prostate.
    • D'autres études n'en sont pas venues aux mêmes conclusions. On ne sait pas vraiment s'il existe un lien entre l’obésité et le risque de cancer de la prostate.
    • On doit poursuivre la recherche afin de comprendre le rôle complexe de l’obésité dans le développement du cancer de la prostate.
  • Manque d’activité physique
    • Les recherches portant sur le lien entre l'activité physique et le risque de cancer de la prostate n'ont pas été cohérentes.
    • On doit faire plus d'études pour savoir si les hommes qui ne sont pas très actifs physiquement risquent davantage d'être atteints du cancer de la prostate ou si les hommes qui sont actifs physiquement voient leur risque diminuer.
  • Comportement sédentaire
    • On a établi un lien entre rester assis pendant de longues périodes (comportement sédentaire) et une hausse du risque de cancer de la prostate. La preuve entourant l’effet du comportement sédentaire sur le risque de cancer est nouvelle et encore émergente et on doit faire d’autres recherches pour clarifier son rôle dans le développement du cancer de la prostate.
  • Taux faibles d’éléments nutritifs alimentaires
    • Certaines études laissent entendre que les hommes dont le taux d’éléments nutritifs alimentaires est faible, comme la vitamine D, la vitamine E ou le sélénium, pourraient être davantage atteints du cancer de la prostate. Cependant, les résultats d’autres études n’ont pas été cohérents.
    • Des études ont démontré que la prise de ces éléments nutritifs sous forme de suppléments ne permet pas de réduire le risque de cancer de la prostate.
    • On doit mener plus de recherches afin de déterminer le rôle des suppléments et de savoir s’ils réduisent le risque de cancer de la prostate. Les hommes devraient discuter avec leur médecin s’ils se demandent s’ils consomment suffisamment d’éléments nutritifs.

Détection précoce du cancer de la prostate

Détecter et traiter un cancer de la prostate à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement. Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter le cancer de la prostate à un stade précoce. Plus les symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible.

Les hommes âgés de plus de 50 ans devraient demander à leur médecin s'ils doivent passer un test de détection précoce du cancer de la prostate. On peut avoir recours aux tests suivants pour aider à détecter le cancer de la prostate à un stade précoce :
  • toucher rectal (TR)
    • Le TR est la méthode la plus courante pour détecter un cancer de la prostate.
    • La plupart des cancers de la prostate apparaissent dans la zone périphérique de cette glande. La zone périphérique est la partie de la prostate qui est la plus près du rectum et que le médecin peut facilement palper lors du TR.
    • Une prostate normale est lisse et caoutchouteuse au toucher. Le médecin la palpe à la recherche de masses ou d'un changement de taille, de forme et de consistance. Au toucher, le cancer de la prostate ressemble à une surface dure ou grumeleuse.
  • test de l'antigène prostatique spécifique (APS)
    • Le test de l'APS aide à détecter des problèmes de prostate, dont le cancer de la prostate.
    • Il permet de mesurer la quantité d’antigène prostatique spécifique (APS) dans le sang.
    • La prostate fabrique l’APS. Il est normal de trouver une petite quantité d'APS dans le sang, mais des troubles de la prostate peuvent causer une hausse du taux d'APS.
    • Le test de l'APS peut être plus efficace que le TR pour trouver des anomalies dans la prostate, mais il n'est pas parfait pour détecter le cancer de la prostate.
    • Il arrive parfois que la hausse du taux d’APS soit causée par des problèmes autres que le cancer de la prostate, et chez les hommes atteints du cancer de la prostate, le taux d’APS n’est pas toujours élevé.


Associer ces tests est plus efficace que d'employer l'un ou l'autre, et c'est pourquoi on le fait souvent. Le TR et le test de l'APS peuvent aider à détecter le cancer de la prostate à un stade précoce, mais ils ne sont pas précis à 100 %. Ils peuvent parfois nous faire passer à côté d'un cancer de la prostate alors qu'il est présent (faux négatif) ou causer une fausse alarme en laissant croire qu'un cancer de la prostate est présent alors que ce n'est pas le cas (faux positif). Dans certains cas, ces tests peuvent détecter un cancer de la prostate qui pourrait ne pas menacer gravement la santé d'un homme. Certains cancers de la prostate se développent très lentement et peuvent être présents pendant des années sans affecter la santé d'un homme.

La recherche démontre à l'heure actuelle que les risques de la détection du cancer de la prostate pourraient surpasser les bienfaits du dépistage chez les hommes dont le risque de développer un cancer de la prostate est moyen.

Il est important que les hommes discutent avec leur médecin de leur propre risque de cancer de la prostate et des bienfaits ainsi que des risques du dépistage.
Personnes risque élevé
Les hommes dont le risque d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate est plus élevé que la moyenne pourraient devoir passer un test de dépistage à un plus jeune âge (à partir de 40 ans) que les personnes dont le risque est moyen. Les facteurs suivants font que le risque d'une personne est plus élevé que la moyenne :
  • origine africaine
  • antécédents familiaux de cancer de la prostate


Les hommes dont le risque d'être un jour atteints d'un cancer de la prostate est plus élevé que la moyenne devraient discuter avec leur médecin d'un plan personnalisé de dépistage.
 

Signes et symptômes du cancer de la prostate

Un signe est un phénomène qui peut être observé et confirmé par un médecin ou un professionnel de la santé (une éruption cutanée, par exemple). Un symptôme est quelque chose que seule la personne chez qui il se manifeste peut ressentir et connaître (la douleur ou la fatigue, par exemple). Il est possible que le cancer de la prostate ne cause aucun signe ni symptôme aux tout premiers stades, car, en général, il se développe lentement. Les symptômes apparaissent lorsque la tumeur augmente de taille ou se développe dans les tissus et les organes voisins.

Les signes et symptômes du cancer de la prostate peuvent également être causés par d’autres affections. Il est donc important de consulter un médecin si des symptômes inhabituels se manifestent.

Le cancer de la prostate peut engendrer les signes et symptômes suivants :
  • changements des mictions
    • besoin d’uriner souvent (mictions fréquentes), en particulier la nuit
    • besoin pressant d’uriner (mictions urgentes)
    • difficulté à commencer à uriner ou à cesser d'uriner
    • incapacité d'uriner
    • jet d'urine faible ou réduit
    • jet d'urine qui s'interrompt
    • sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie
    • sensation de brûlure ou de douleur lors de la miction
  • présence de sang dans l’urine ou le sperme
  • éjaculation douloureuse

Signes et symptômes tardifs
Les signes et symptômes tardifs surviennent au fur et à mesure que la tumeur grossit ou se propage à d’autres parties du corps, dont les organes.
  • douleur osseuse (en particulier au dos, aux hanches, aux cuisses ou au cou)
  • perte de poids
  • fatigue
  • diminution du nombre de globules rouges (anémie)
  • faiblesse ou engourdissement dans les jambes ou les pieds
  • perte du contrôle de la vessie ou de l’intestin

Diagnostiquer le cancer de la prostate

Le diagnostic est le processus permettant d'identifier la cause sous-jacente d’un problème de santé. Si on soupçonne la présence d’un cancer, l’équipe de professionnels, s’il y a lieu, le confirmera et en déterminera le type. Le processus diagnostique peut sembler long et décourageant, mais il est important que le médecin élimine toute autre cause possible du problème de santé avant de poser un diagnostic de cancer.

On a habituellement recours aux épreuves visant à diagnostiquer le cancer de la prostate quand :
  • les symptômes du cancer de la prostate sont présents
  • le médecin soupçonne la présence d’un cancer de la prostate après avoir parlé avec l'homme de sa santé et avoir effectué un examen physique
  • des examens laissent croire à un trouble de la prostate


Bien des tests permettant de poser le diagnostic initial de cancer sont également employés pour en déterminer le stade (jusqu'où la maladie a progressé). Votre médecin pourrait aussi prescrire d'autres examens afin de vérifier votre état général et d'aider à planifier votre traitement. Les tests suivants peuvent être demandés.

Épreuves diagnostiquesÉpreuves de stadification et autres
Antécédents médicaux et examen physique
Test de l'antigène prostatique spécifique (APS)
Échographie transrectale
Biopsie
Formule sanguine complète
Analyses biochimiques sanguines
Scintigraphie osseuse
Tomodensitométrie (TDM)
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Curage ganglionnaire pelvien
Les antécédents médicaux consistent en un bilan des symptômes actuels, des facteurs de risque et de tous les événements et troubles médicaux qu’une personne aurait pu éprouver dans le passé. Les antécédents médicaux de la famille de l'homme atteint peuvent également aider le médecin à établir le diagnostic de cancer de la prostate.

Pour connaître les antécédents médicaux, le médecin pose des questions sur les sujets suivants :
  • antécédents familiaux de cancer de la prostate ou d'autres cancers
  • signes et symptômes, comme un changement aux habitudes urinaires


L'examen physique permet au médecin de rechercher tout signe de cancer de la prostate. Lors de l'examen physique, le médecin fait un toucher rectal (TR) :
  • Le TR permet au médecin de vérifier la prostate. Lors du TR, il insère un doigt ganté dans le rectum afin de palper la prostate en appuyant sur la paroi du rectum.
  • Une prostate normale est lisse et caoutchouteuse au toucher. Le médecin la palpe à la recherche de masses ou d'un changement de taille, de forme ou de consistance.
  • Le TR peut permettre de détecter un cancer dans la zone périphérique, partie de la prostate qui est la plus près du rectum, là où la plupart des cancers de la prostate apparaissent.


Le médecin pourrait aussi :
  • palper la vessie en appuyant sur l'abdomen pour savoir si elle est enflée ou distendue
  • vérifier les reins pour savoir s'il y a des masses ou s'ils sont sensibles
  • vérifier si les os sont sensibles ou douloureux


Le test de l'antigène prostatique spécifique (APS) permet de mesurer le taux d'APS dans le sang. L'APS est un marqueur tumoral. L'APS est une protéine fabriquée par la prostate. Lorsqu'il se trouve en quantité anormale dans le sang, on peut être en présence d'un cancer de la prostate.
  • Le taux d'APS risque d'être élevé chez l'homme atteint du cancer de la prostate, mais il peut aussi l'être en présence d'une affection non cancéreuse, comme l'augmentation de la taille de la prostate (hyperplasie bénigne de la prostate, ou HBP) ou une infection ou bien une inflammation de la prostate (prostatite).
  • Le taux d'APS varie en fonction de l'âge et a tendance à augmenter graduellement chez les hommes âgés.
  • Si le taux d'APS change au fil du temps, cela peut indiquer la présence d'un cancer.
    • Une légère augmentation qui se produit sur plusieurs années est habituellement attribuable au vieillissement.
    • Une hausse de 1 chaque année est plus inquiétante puisque plus susceptible d'être due au cancer de la prostate.
  • Plus le taux d'APS est élevé, plus il est probable qu'un cancer de la prostate soit présent.
  • Comme l'APS est un marqueur tumoral, le test de l'APS permet également de vérifier la réaction d'un homme au traitement du cancer de la prostate.


En échographie, on utilise des ondes sonores de haute fréquence pour produire des images de structures du corps. Lors de l'échographie transrectale, on insère une sonde ultrasonore dans le rectum pour produire des images de la prostate. On a recours à l'échographie transrectale pour :
  • mesurer la taille de la prostate
  • rechercher des régions anormales ou douteuses
  • diriger la mise en place d'aiguilles à biopsie afin de faire des prélèvements de tissu dans la prostate


On a recours à la biopsie pour diagnostiquer le cancer de la prostate. On peut faire une biopsie de la prostate si on a détecté une anomalie lors d’un TR ou d’une échographie transrectale. On peut aussi y avoir recours si le taux d’APS de l’homme est élevé pour son âge ou bien s’il a augmenté au fil du temps ou rapidement.

Lors d’une biopsie, on prélève du tissu ou des cellules du corps afin de les analyser en laboratoire. En général, on fait plusieurs biopsies de la prostate, soit de 6 à 12. Les prélèvements sont effectués dans plusieurs régions de toute la prostate ainsi que dans des régions douteuses. Le rapport de pathologie issu du laboratoire confirmera la présence de cellules cancéreuses dans les prélèvements. Si on détecte un cancer de la prostate, on utilise ces mêmes prélèvements pour en établir la cote de Gleason. La cote de Gleason détermine le degré d'agressivité et de probabilité de propagation de la tumeur de la prostate.

On fait habituellement une biopsie de la prostate par échographie transrectale (ETR), ce qui aide le médecin à diriger l'aiguille à biopsie jusqu'à la prostate. Les médecins peuvent prélever des cellules ou du tissu de la prostate par différentes approches.
Biopsie transrectale
Lors de la biopsie transrectale, le médecin a recours à l’ETR pour insérer une aiguille fine dans le rectum jusqu’à la prostate. Il prélève ensuite des cellules ou du tissu de la prostate par l’aiguille.
Biopsie transpérinéale
Il arrive parfois que le médecin ait recours à l’ETR pour faire une biopsie de la prostate à travers la peau du périnée, soit la région située entre le scrotum et le rectum. Il insère l’aiguille dans le périnée puis prélève des cellules ou du tissu de la prostate.
Biopsie transurétrale
L’urètre est le conduit qui fait circuler l’urine de la vessie à l’extérieur du corps par le pénis. Lors de la biopsie transurétrale, le médecin insère un cystoscope (tube mince et long muni d’une source lumineuse et d’une lentille) dans l’urètre. Il peut prélever des cellules ou du tissu de la prostate à l’aide d’outils glissés dans le cystoscope. Cependant, on n’a pas habituellement recours à la biopsie transurétrale pour diagnostiquer le cancer de la prostate.

La formule sanguine complète (FSC) permet d’évaluer le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes ainsi que leur qualité. On n'a pas recours à la FSC pour stadifier le cancer mais bien pour :
  • obtenir des renseignements sur l'état général de santé de l'homme
  • vérifier la présence d'une infection


Lors d'analyses biochimiques sanguines, on mesure le taux de substances chimiques dans le sang. Ces analyses permettent d'évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et aussi de détecter des anomalies. On y a recours pour aider à stadifier le cancer de la prostate.
  • On mesure le taux d'azote uréique du sang et de créatinine sérique quand on veut connaître le degré de fonctionnement des reins. Si ces taux sont plus élevés que la normale, cela peut signifier que la prostate bloque les urètres, tubes qui font circuler l'urine des reins à la vessie.
  • Une hausse du taux de phosphatase alcaline peut indiquer que le cancer de la prostate s'est propagé aux os.
  • Une hausse du taux de calcium peut indiquer que le cancer de la prostate s'est propagé aux os.


Lors d'une scintigraphie osseuse, on emploie des matières radioactives qui se fixent sur les os (produits radiopharmaceutiques) et un ordinateur pour créer une image des os. On y a recours pour savoir si le cancer de la prostate s'est propagé aux os (emplacement où le cancer de la prostate se propage le plus souvent). On peut faire une scintigraphie osseuse si :
  • les résultats d'examens laissent entendre que la maladie s'est propagée aux os, comme une hausse du taux de phosphatase alcaline ou de calcium
  • l'homme éprouve une douleur osseuse inexpliquée


On ne fait habituellement pas de scintigraphie osseuse lorsque le risque de propagation du cancer aux os est très faible, comme chez les hommes dont :
  • la cote de Gleason est basse (7 ou moins)
  • le taux d'APS est de 20 ou moins


La TDM emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images en 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés plus détaillés. On y a recours pour déterminer si le cancer s'est propagé aux ganglions lymphatiques qui entourent la prostate. En général, la TDM est utile seulement pour les hommes atteints du cancer de la prostate dont le taux d'APS est élevé (40 ou plus) et dont la cote de Gleason est élevée (supérieure à 7).

En IRM, on emploie de puissantes forces magnétiques et des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés à 3 dimensions. L'IRM révèle parfois des détails invisibles à la TDM. On peut avoir recours à l'IRM pour savoir si le cancer de la prostate s'est propagé aux ganglions lymphatiques situés près de la prostate ou aux structures et tissus voisins.

On peut faire un curage ganglionnaire pelvien afin d’examiner les ganglions du bassin dans le but de savoir si le cancer de la prostate s'est propagé. On peut réaliser le curage au même moment que la chirurgie effectuée pour enlever la prostate (prostatectomie radicale) ou lors d'une intervention distincte chez l’homme qui a un taux d’APS supérieur à 20 et une cote de Gleason élevée (8 ou plus). Cette intervention peut être faite par une incision dans l'abdomen ou à l'aide d'un laparoscope.

On ne fait pas souvent de curage ganglionnaire pelvien en même temps qu'on enlève la prostate chez les hommes à faible risque de propagation du cancer de la prostate aux ganglions lymphatiques du bassin : c'est que le risque de propagation du cancer est habituellement très faible et le curage ganglionnaire engendre des effets secondaires.

Pathologie et stadification du cancer de la prostate

La pathologie, c’est l’examen minutieux de tissu au microscope qui permet de savoir s’il est cancéreux ou non et de déterminer le type de tumeur qu’il forme. Différents types de tumeurs peuvent affecter la prostate.
Affections bénignes
Une affection bénigne qui entraîne une enflure non cancéreuse de la prostate ne se propage pas à d’autres parties du corps et ne met généralement pas la vie en danger :
  • hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)
  • prostatite

États précancéreux
Un état précancéreux pourrait se transformer en cancer :
  • néoplasie intra-épithéliale de la prostate (NIP)
  • atrophie inflammatoire proliférative (AIP)
  • petite prolifération acinaire atypique (ASAP)

Tumeurs malignes
Les tumeurs malignes sont des masses cancéreuses qui ont la capacité de former des métastases (de se propager à d’autres parties du corps) :
  • adénocarcinome – représente 95 % des tumeurs malignes
  • formes rares de tumeurs malignes
    • carcinome à cellules transitionnelles
    • sarcome
    • carcinome à petites cellules (neuroendocrinien)
    • carcinome canalaire
    • carcinome mucineux
    • carcinome endométrioïde
    • lymphome primitif de la prostate


Une fois qu’on a déterminé le type de tumeur, le médecin considère aussi les éléments suivants :
  • grade de la tumeur (jusqu’à quel point l’apparence et le comportement des cellules cancéreuses diffèrent de ceux des cellules normales)
  • stade du cancer, y compris s’il s’est propagé (métastases) et où il s’est propagé
  • facteurs pronostiques (caractéristiques spéciales qui pourraient influencer l’évolution de la maladie)
  • statistiques de survie pour le type particulier de cancer et le stade de la maladie


Tous ces renseignements aident le médecin à établir un plan de traitement.

Traitement du cancer de la prostate

Le traitement du cancer de la prostate est administré par des spécialistes du cancer, soit des oncologues. Certains se spécialisent en chirurgie, d’autres en radiothérapie ou bien en chimiothérapie (médicaments). Ces médecins discutent avec la personne atteinte de cancer afin de déterminer un plan de traitement.

Les plans de traitement sont conçus de façon à répondre aux besoins uniques de chaque personne atteinte de cancer. Les décisions relatives au traitement du cancer de la prostate se basent sur les éléments suivants :
  • type de cancer de la prostate
    • 95 % des cas de cancer de la prostate sont des adénocarcinomes, qui sont généralement des tumeurs qui se développent lentement.
  • taux d’antigène prostatique spécifique (APS)
    • Une augmentation rapide du taux d’APS au cours d’une période de temps déterminée peut indiquer une évolution du cancer et nécessiter un traitement plus agressif.
  • stade et grade (cote de Gleason) du cancer
    • Un cancer localisé (limité à la prostate), à risque faible et d’évolution lente ne requiert souvent aucun traitement. Il peut faire l’objet d’une surveillance étroite afin de déceler tout signe d’une évolution de la maladie.
    • Un cancer localisé et à risque intermédiaire ou élevé reçoit habituellement un traitement plus agressif composé d’une chirurgie ou d’une radiothérapie.
  • présence de métastases
    • Un cancer qui s’est propagé hors de la prostate est principalement traité par hormonothérapie. On a parfois recours à la radiothérapie pour traiter les foyers de métastases aux os. On peut administrer une chimiothérapie lorsque l’hormonothérapie a cessé d’être efficace.
    • L’objectif est de ralentir l’évolution de la maladie et de réduire les symptômes du cancer (traitement palliatif).
    • On a parfois recours à la chirurgie pour soulager certains symptômes comme une obstruction des voies urinaires.
  • âge et état de santé général de l’homme
    • L’âge et l’état de santé général de l’homme atteint du cancer de la prostate peuvent influencer le choix du traitement – une prostatectomie radicale pratiquée chez un homme âgé en mauvaise santé implique un risque plus élevé lors de la chirurgie que pour un homme d’âge moyen en bonne santé.
    • La surveillance active peut être une option pour un homme âgé atteint d’une maladie coexistante.
    • On administre souvent un traitement dans le but de ralentir la croissance du cancer ou de soulager des symptômes stressants comme une obstruction des voies urinaires ou une douleur intense au dos.
  • préférence personnelle quant au traitement
    • Un homme peut vouloir évaluer les effets secondaires d’un traitement comme l’incontinence ou le dysfonctionnement érectile. La qualité de vie, y compris la fonction sexuelle, est très importante pour certains hommes.


Le choix d’un traitement peut être difficile à faire. Il est très utile pour un homme atteint d’un cancer de la prostate d’être bien informé des détails sur le diagnostic et les options de traitement. Il pourra ainsi avoir une discussion éclairée avec les médecins et choisir l’option de traitement qui lui convient le mieux.
Options de traitement du cancer de la prostate
  • surveillance active
    • Les examens de santé habituels sont prévus tous les 3 à 6 mois.
    • Les examens de santé comprennent habituellement un toucher rectal (TR), un test de l’antigène prostatique spécifique (APS) et des biopsies de la prostate.
  • chirurgie
    • prostatectomie radicale – Intervention chirurgicale la plus courante pour retirer un cancer de la prostate localisé. L’intervention a pour but d’enlever complètement le cancer de la prostate.
    • curage ganglionnaire pelvien – Intervention pratiquée au cours d’une prostatectomie radicale afin d’enlever les ganglions lymphatiques du bassin. On y a recours dans les cas de cancer de la prostate à risque intermédiaire et à risque élevé.
    • résection transurétrale de la prostate (RTUP) – Intervention pratiquée afin de soulager les symptômes de l’obstruction des voies urinaires causés par une prostate de taille augmentée exerçant une pression sur l’urètre. On a recours à cette chirurgie dans les cas de cancer avancé de la prostate ou chez les hommes qui ne sont pas en suffisante santé pour subir une prostatectomie radicale. Cette intervention ne permet pas de guérir le cancer.
  • radiothérapie
    • Les types de radiothérapie auxquels on a recours pour le traitement du cancer de la prostate sont :
      • radiothérapie externe
      • curiethérapie (radiothérapie interne)
    • La radiothérapie est habituellement associée à l’hormonothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé.
    • On peut administrer une hormonothérapie pendant un certain temps avant et après la radiothérapie.
  • hormonothérapie
    •  L’hormonothérapie administrée pour le cancer de la prostate peut comprendre :
      • analogues de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH)
      • antagonistes de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH)
      • anti-androgènes (inhibent les effets des androgènes dans le tissu)
      • ablation des testicules (orchidectomie)
    • L’hormonothérapie peut être associée à la radiothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé.
    • On peut administrer une hormonothérapie pendant un certain temps avant et après la radiothérapie.
    • On a parfois recours à l’hormonothérapie dans les cas où on trouve des métastases dans les ganglions lymphatiques au cours d’une prostatectomie radicale. On l’administre aussi dans le cas d’un cancer de la prostate qui réapparaît à la suite d’une chirurgie ou d’une radiothérapie.
  • chimiothérapie
    • On a recours à la chimiothérapie dans le traitement du cancer de la prostate hormono-résistant (aussi appelé cancer de la prostate androgéno-indépendant).
  • bisphosphonates
  • thérapie biologique
  • suivi après le traitement
    • Il est important d’avoir des visites de suivi régulières, en particulier au cours des 5 premières années qui suivent le traitement.

Essais cliniques
Les essais cliniques visent à trouver de meilleures méthodes de prévention, de détection et de traitement du cancer. Certains essais cliniques menés au Canada sont offerts aux hommes atteints du cancer de la prostate.

Soins de soutien pour le cancer de la prostate

Incontinence
Estime de soi et image corporelle
Sexualité
Fatigue
Ostéoporose
Nutrition
Activité physique
Retour au travail

Les soins de soutien permettent aux gens de surmonter les obstacles physiques, pratiques, émotifs et spirituels engendrés par le cancer de la prostate. C’est une composante importante des soins apportés aux hommes atteints de cette maladie. De nombreux programmes et services permettent de répondre aux besoins et d’améliorer la qualité de vie de ces hommes et de leurs proches, en particulier une fois que le traitement est terminé.

Se rétablir du cancer de la prostate et s’adapter à sa vie après le traitement diffèrent pour chaque homme, selon l’étendue de la maladie, le type de traitement administré et bien d’autres facteurs. La fin du traitement d’un cancer peut engendrer des émotions diverses. Même si le traitement est terminé, il pourrait y avoir d’autres questions à régler, comme l’adaptation aux effets secondaires à long terme. Un homme qui a été traité pour un cancer de la prostate peut se préoccuper des aspects suivants.
L’incontinence urinaire est une émission involontaire d’urine ou une incapacité de contrôler la miction. Il est possible qu’un homme atteint du cancer de la prostate souffre d’incontinence urinaire :
  • L’augmentation de taille de la prostate peut provoquer une obstruction du col de la vessie et ainsi causer un débordement de l’urine lorsque la vessie est trop pleine (incontinence par regorgement).
  • Une chirurgie ou une radiothérapie de la prostate peut causer des lésions aux nerfs ou aux muscles qui contrôlent la fonction de la vessie ou l’écoulement d’urine.
  • L’irradiation pelvienne peut provoquer une irritation du tissu qui recouvre la vessie et ainsi entraîner des mictions fréquentes et urgentes.


L’incontinence peut être embarrassante et incommodante, mais on peut la traiter à l’aide de médicaments, d’une chirurgie ou de mesures de soutien afin d’obtenir un meilleur contrôle.

L’estime de soi, c’est ce qu’on ressent face à nous-même ou la façon dont on se voit. L’image corporelle, c’est la façon dont on perçoit notre propre corps. Le cancer de la prostate et ses traitements peuvent affecter l’estime de soi et l’image corporelle d’un homme. Cela se produit souvent en raison des changements que le corps subit à cause du cancer ou de ses traitements. Les changements peuvent comprendre les suivants :
  • changement du poids corporel et de la masse musculaire en raison de l’hormonothérapie
  • perte des testicules (orchidectomie)
  • perte du contrôle de la vessie
  • incapacité d’obtenir une érection


Certains de ces changements sont temporaires, d’autres durent longtemps et il y en a qui sont permanents. Pour de nombreuses personnes, l’image corporelle et leur perception de la façon dont les autres les voient sont étroitement liées à l’estime de soi.

De nombreux hommes continuent de vivre des relations solides empreintes de soutien et d’avoir une vie sexuelle satisfaisante après un cancer de la prostate. Les troubles sexuels qui peuvent survenir à cause d’un traitement du cancer de la prostate comprennent ceux qui suivent :
  • Le dysfonctionnement érectile (DÉ) est l’incapacité d’obtenir et de maintenir une érection suffisamment ferme pour permettre une relation sexuelle.
  • Une éjaculation rétrograde peut survenir à la suite d’une chirurgie du cancer de la prostate (RTUP). L’éjaculation rétrograde se produit lorsque le sperme remonte dans la vessie et se mélange à l’urine au lieu de sortir par le pénis lors de l’orgasme.
  • Un orgasme sec peut survenir à la suite d’une chirurgie du cancer de la prostate (prostatectomie radicale). Un homme qui ne produit plus de sperme pourrait quand même avoir des orgasmes. On parle alors d’orgasme sec. Un homme qui ne produit pas de sperme ne pourra pas engendrer d’enfants naturellement.
  • Une diminution de la libido (perte de désir sexuel) peut survenir en raison d’une baisse du taux de testostérone due aux traitements hormonaux et à d’autres effets secondaires du traitement du cancer de la prostate.


Il est courant de ressentir un intérêt réduit pour le sexe au moment du diagnostic et du traitement. Lorsque l’homme recommence à avoir une activité sexuelle après le traitement, il peut avoir peur de ressentir de la douleur ou de ne pas avoir d’érection ou d’orgasme. Les premières expériences intimes avec une autre personne peuvent être décevantes. Il pourrait être nécessaire pour certains hommes et leurs partenaires d’avoir recours au counseling pour les aider à faire face à ces sentiments et aux effets des traitements du cancer sur leur capacité d’avoir des relations sexuelles.

La fatigue rend une personne plus lasse que d’habitude et peut nuire aux activités quotidiennes et au sommeil. La fatigue se manifeste pour diverses raisons, dont l’anémie, des médicaments spécifiques, une perte d’appétit, la dépression ou bien des substances toxiques qui sont produites lorsque les cellules cancéreuses se décomposent et meurent. La fatigue peut s’atténuer avec le temps, mais elle peut aussi se prolonger bien après que le traitement soit terminé.

Certaines hormonothérapies employées pour bloquer ou réduire la production de testostérone par le corps peuvent accroître le risque d’ostéoporose. La testostérone favorise le développement du cancer, mais elle joue également un rôle dans le maintien de la solidité des os. Les hormonothérapies qui font baisser le taux de cette hormone sont susceptibles d’accroître la perte osseuse. Ces hormonothérapies comprennent l’administration d’analogues de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH) et l’orchidectomie. La détection précoce et le traitement de l’ostéoporose peuvent aider à réduire la perte osseuse et les fractures.

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer de la prostate se posent des questions sur les types d’aliments qui sont bons pour eux. Un régime alimentaire qui favorise une alimentation saine et bien équilibrée composée d’une variété d’aliments ne saura que contribuer à la bonne santé d’un homme qui se rétablit d’un cancer de la prostate. Aucune recherche n’a démontré que la prise de suppléments nutritifs, peu importe la sorte, peut guérir le cancer de la prostate. Certaines études semblent établir un lien entre le cancer de la prostate et une alimentation riche en matières grasses. Il est prudent de réduire sa consommation de gras alimentaire. Un homme atteint d’un cancer de la prostate devrait discuter avec son médecin ou son diététiste pour déterminer le régime alimentaire qui lui convient le mieux.

Le type et la quantité d’activité physique qu’un homme peut faire après un traitement du cancer de la prostate dépendent souvent des éléments suivants :
  • type de traitement du cancer de la prostate reçu
  • état de santé global et condition physique de l’homme traité


Il faut habituellement éviter de soulever des poids lourds et de faire des exercices vigoureux pendant quelques semaines à la suite d’une prostatectomie radicale afin de permettre au corps de guérir complètement. Il est recommandé de discuter avec son médecin ou son équipe soignante avant de commencer ou de reprendre un programme d’exercice ou d’activité physique. L’exercice peut aider un homme à reprendre ses activités quotidiennes, à réduire la fatigue et à accroître son niveau d’énergie.

Bien des hommes continuent de travailler tout en étant traités pour un cancer de la prostate, mais il est très probable que leur façon de travailler changera. Il se peut qu’ils doivent prendre congé pendant un certain temps ou adapter leur horaire de travail pendant le traitement et la convalescence. Le retour au travail est un aspect important de la reprise d’une vie normale après un traitement.

Les hommes qui ont un travail de bureau devraient pouvoir retourner au travail après 3 ou 4 semaines. Les hommes qui ont un travail plus exigent sur le plan physique et nécessitant de soulever des objets ou de se pencher devront attendre plus longtemps avant de retourner au travail. Lorsque le médecin donne son feu vert, l’homme peut reprendre ses activités normales au travail.

Recherche et développement pour le cancer de la prostate

Nos connaissances sur le cancer évoluent constamment. Les chercheurs et les professionnels de la santé transforment les informations obtenues par la recherche en pratiques qui auront un effet sur la prévention, la détection et le traitement du cancer de la prostate et qui permettront également d’améliorer la qualité de vie des hommes atteints de cette maladie.

Le texte qui suit traite de différentes recherches qui se révèlent prometteuses dans la lutte contre le cancer de la prostate.
Réduction des risques
Les stratégies de réduction des risques peuvent faire diminuer la probabilité d'être atteint d'un cancer de la prostate.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des chercheurs continuent d'évaluer l'effet que l'alimentation a sur le cancer de la prostate. Diverses études laissent entendre que les acides gras n-3 à longue chaîne pourraient être liés à un risque plus faible de cancer de la prostate (Nutrition Research [New York, N.Y.], PMID* 21310299; The Journal of Urology, PMID 19914662; ClinicalCancer Research, PMID 19318492). Les chercheurs croient que les glucosinolates présents dans les légumes crucifères, en particulier le brocoli et le chou-fleur, pourraient aider à réduire le risque de cancer de la prostate (International Journal of Urology, PMID 22121852; International Journal of Cancer, PMID 21823116). Des études démontrent également que les isoflavones présentes dans les fèves de soya pourraient réduire le risque de cancer de la prostate (JAMA, PMID 23839751; International Journal of Oncology, PMID 21743964; OncologyReports, PMID 21637922; Cancer Science, PMID 21988617).
  • Lors d'un important essai comparatif randomisé appelé SELECT, on a évalué l'effet des suppléments de vitamine E et de sélénium sur le risque de cancer de la prostate. Les résultats d’études préliminaires ont démontré que ces suppléments réduisaient le risque de cancer de la prostate. L'essai SELECT ne l'a pas confirmé, et la tendance statistique significative révélait que le risque de cancer de la prostate augmentait plus la prise de vitamine E était grande. On a mis fin tôt à l'essai quand les chercheurs ont constaté que ces suppléments ne réduisaient pas le risque de cancer et pouvaient être nuisibles (JAMA, PMID 21990298). On doit mener plus de recherches pour connaître l’effet du sélénium sur le risque de cancer de la prostate. Lors d’une étude portant sur les suppléments de sélénium pris par des hommes dont le risque de cancer de la prostate était élevé, on a constaté qu’il n’avait aucun effet sur l’incidence (Prostate, PMID 22887343; Nutrients, PMID 23552052).
  • Le Prostate Cancer Prevention Trial (PCPT) a évalué le finastéride (Proscar) afin de savoir s’il pouvait réduire le risque de cancer de la prostate. Lors de cette étude, on a démontré que le risque de recevoir un diagnostic de cancer de la prostate était réduit de 25 % chez les hommes qui ont pris du finastéride comparativement à ceux qui ont pris un placebo. Cependant, les hommes qui ont pris du finastéride et qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate avaient tendance à être atteints d’un type de cancer à risque plus élevé. On croit que cette hausse du risque est liée à une meilleure détection des cancers à risque élevé chez les hommes qui prennent du finastéride. Ces résultats ont engendré chez les chercheurs une certaine hésitation à recommander le finastéride comme outil de prévention du cancer de la prostate (Urology, PMID 20035983; Expert Opinion on Drug Metabolism & Toxicology, PMID 20536414; BJU International, PMID 19930174).
  • Le dutastéride (Avodart) est un médicament semblable au finastéride. On l’a évalué lors de l'essai REDUCE puisqu'on voulait savoir si les hommes qui le prennent risquent moins d'être atteints d’un cancer de la prostate. Les résultats indiquent que le dutastéride réduit le risque global de cancer de la prostate. Cependant, une analyse a démontré que les hommes qui prenaient du dutastéride et qui avaient reçu un diagnostic de cancer de la prostate avaient tendance à être atteints d’un type de cancer à risque plus élevé (Journal of Urology, PMID 23021996; UrologicOncology, PMID 23193568; The New England Journal of Medicine, PMID 21675880, PMID 20357281).
  • Les statines sont des médicaments qui réduisent le taux de cholestérol. Des chercheurs ont constaté que la prise de statines était liée à un risque moins élevé de cancer de la prostate (The Journal of Urology, PMID 21571344; Expert Opinion on Drug Safety, PMID 20377474; PloSOne, PMID 23049713). D'après une étude, les statines pourraient jouer un rôle protecteur dans la prévention du cancer de la prostate de stade avancé (The Prostate, PMID 20717902; PloSOne, PMID 23049713). Une autre étude portait sur la prise de statines après le traitement d’un cancer de la prostate. On a alors constaté que les taux de récidive du cancer de la prostate étaient les mêmes chez les hommes qui prenaient des statines que chez ceux qui n’en prenaient pas (BJU International, PMID 23017100).

Détection précoce
Les chercheurs tentent d’améliorer les techniques de détection précoce et de dépistage du cancer de la prostate afin qu'on puisse le trouver à ses débuts, soit avant que les signes et symptômes ne soient observés.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des études de recherche, dont le Cochrane Review et le Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian (PLCO) Cancer Screening Trial, ont démontré qu’un dépistage organisé du cancer de la prostate par antigène prostatique spécifique (APS) ne permettait pas de réduire de façon importante le nombre de décès attribuables au cancer de la prostate. La US Preventive Task Force a conclu de ses études que le dépistage par APS peut faire plus de tort que de bien puisqu’il engendre plus de tests, de traitements et d’effets secondaires. La US Preventive Task Force ne recommande donc pas le dépistage du cancer de la prostate par APS (Cochrane Database of Systemic Reviews, PMID 23440794; Journal of the National Cancer Institute, PMID 22228146; Annalsof Internal Medicine, PMID 21984740).
  • Lors de l’European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer (ERSPC), on a évalué l'efficacité du dépistage du cancer de la prostate à l’aide du test de l’APS. Les résultats ont démontré que le dépistage par APS réduit de 20 % le nombre de décès dus au cancer de la prostate (ArchivosEspañoles de Urología, PMID 21705812). Cependant, le nombre de décès dans l'ensemble était très faible, et le nombre d'hommes qui auraient eu besoin d'un dépistage et d'un traitement afin de sauver une vie était extrêmement élevé. Ces essais doivent engendrer plus de résultats et d'autres analyses (World Journal of Urology, PMID 22116599; The New England Journal of Medicine, PMID 22417251).

Diagnostic
Un domaine clé de l'activité de recherche consiste à élaborer de meilleures méthodes de diagnostic et de stadification du cancer de la prostate.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Des chercheurs ont démontré que le test de l’antigène 3 spécifique du cancer de la prostate (PCA3) est plus spécifique que le dosage sérique de l’APS pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Les cellules du cancer de la prostate surexpriment le PCA3, c’est-à-dire qu’elles en produisent trop. On peut mesurer le PCA3 dans l’urine et dans le liquide prostatique après un massage de la prostate ou un toucher rectal (TR). Un homme dont le taux d’APS est constamment élevé après une biopsie qui ne révèle pas la présence de cellules cancéreuses (biopsie négative) doit souvent passer des biopsies à répétition. Le test du PCA3 est utile pour évaluer le risque de cancer de la prostate lors de la première biopsie à répétition et peut donc permettre de réduire le nombre de biopsies de la prostate non nécessaires (BJU International, PMID 21939492; Urology, PMID 23523291; EuropeanUrology, PMID 21871709; Prostate Cancer and Prostatic Diseases, PMID 22042252).
  • Des chercheurs ont découvert un changement anormal dans un gène des cellules de la prostate. Ce gène modifié est appelé TMPRSS2-ERG. Les chercheurs ont recherché ce gène dans l’urine prélevée après un examen du rectum. Ils l’ont observé dans environ la moitié des prélèvements effectués chez des hommes atteints du cancer de la prostate et rarement chez des hommes qui n’étaient pas atteints du cancer de la prostate. Vérifier la présence de ce gène modifié pourrait aider les médecins à diagnostiquer le cancer de la prostate (Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, PMID 22736790; BMC Cancer, PMID 22142399; Science, PMID 16254181).
  • Des chercheurs ont constaté que l’association des tests du PCA3 et du TMPRSS2-ERG permet de détecter ou de diagnostiquer le cancer de la prostate avec plus de précision (Prostate, PMID 22674214, PMID 22821767; ClinicalChemistry, PMID 23213079; Journal of Urology, PMID 22245323).
  • Le rôle de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) comme outil de diagnostic et de stadification du cancer de la prostate se développe rapidement (Journal of Computer Assisted Tomography, PMID 23493208). La biopsie ciblée par IRM est un examen qui a recours à l’IRM pour guider l’aiguille lors de la biopsie d’une région douteuse de la prostate. Cette technique pourrait permettre de trouver un cancer de la prostate avec plus de précision que la biopsie standard (World Journal of Urology, PMID 21512807; BJU International, PMID 21426475; EuropeanUrology, PMID 22325447, PMID 21924545, PMID 22137601; RadiologyResearch and Practice, PMID 22091382). Les résultats d’une étude ont démontré que l’IRM améliore aussi la sensibilité du test du PCA3 comme outil diagnostique du cancer de la prostate et qu’elle réduit le nombre de biopsies de la prostate inutiles (BJU International, PMID 22564540; Cancer, PMID 22006057). L’IRM pourrait aussi aider les médecins à mieux évaluer l’agressivité d’un cancer de la prostate et à déterminer plus spécifiquement quels hommes seraient susceptibles de bénéficier d’une surveillance active (Radiology, PMID 23392430; Journal of Urology, PMID 22335871, PMID 21849184).

On étudie des facteurs pronostiques qui pourraient aider à déterminer l'issue du cancer de la prostate. On peut y avoir recours pour prévoir les chances de guérison ou le risque de réapparition du cancer. Les médecins peuvent aussi s’appuyer sur les facteurs pronostiques pour faire des recommandations de traitement.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • Divers biomarqueurs se révèlent prometteurs pour prévoir le comportement du cancer de la prostate. Le B7-H3 est un marqueur tumoral découvert récemment qui est surexprimé (trop grande quantité produite) par les cellules du cancer de la prostate. Il y a un lien entre une hausse du taux de B7-H3 et une maladie qui s’aggrave ou qui est plus agressive (International Journal of Radiation Oncology, Biology, Physics, PMID 20598810; Journal of Urology, PMID 21784485). Le NRBP1 (protéine liant le récepteur nucléaire 1) est un autre marqueur tumoral. Quand il est exprimé en grande quantité, le NRBP1 est lié à un pronostic sombre chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate (Prostate, PMID 22473923).
  • Des chercheurs ont découvert que d'autres biomarqueurs sont utiles pour établir le pronostic d'hommes qui avaient subi une prostatectomie (ablation chirurgicale de la prostate). Le statut du PTEN, l’expression du MYC et l’expression du Ki-67 prélevés dans des échantillons de la tumeur primitive pourraient permettre de prévoir la survie sans évolution d’hommes atteints d’un cancer de la prostate à risque élevé qui ont reçu une hormonothérapie adjuvante après une prostatectomie (Cancer, PMID 22674438; Journal of Clinical Oncology, PMID 19470936; PLoSOne, PMID 21629784). Le RBM3 est une protéine qui participe à la survie des cellules. Les cellules du cancer de la prostate qui fabriquent beaucoup de RBM3 étaient liées à un risque plus faible de récidive biochimique (hausse du taux d’APS lors du suivi d’un cancer de la prostate) et d’évolution de la maladie (Diagnostic Pathology, PMID 21955582).

Les chercheurs étudient de nouvelles méthodes qui pourraient améliorer le traitement du cancer de la prostate. Les progrès effectués en traitement du cancer ainsi que les nouveaux procédés permettant de soulager les effets secondaires ont engendré une hausse de la qualité de vie et un meilleur pronostic pour de nombreuses personnes atteintes de cette maladie.

Les recherches qui suivent sont importantes.
  • De nombreux hommes atteints d’un petit cancer focal de la prostate de bas grade et précoce pourraient être surveillés activement (observation très attentive). On les traite seulement si le cancer évolue (déterminé par un changement du taux d'APS, par la cote de Gleason attribuée aux biopsies de la prostate, par des symptômes ou d'autres résultats d'examens). La surveillance active en tant qu’option de traitement du cancer de la prostate est de plus en plus acceptée. On doit mener d’autres études pour élaborer des recommandations de pratique clinique visant à identifier les hommes qui ont besoin d’un traitement autre que la surveillance active (Journal of National Cancer Institute Monograms,PMID 23271779; CurrentOpinion in Urology,PMID 22453335; Journal of Urology, PMID 23234624; Journal of Clinical Oncology, PMID 19917860). Cependant, près de la moitié des jeunes hommes atteints d’un cancer de la prostate détecté par dépistage par APS peuvent être surveillés activement, mais la plupart veulent recevoir un traitement (BJU International, PMID 23350937). Les hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible risque qui sont suivis par un urologue oncologue, un radio-oncologue et un oncologue médical sont plus susceptibles d’opter pour la surveillance active comme traitement (Journal of Clinical Oncology, PMID 22851571).
  • L’essai PIVOT était un essai randomisé auquel ont participé plus de 700 hommes. Il a démontré qu’une intervention active n’engendrait pas de meilleurs taux de survie que la surveillance active, sauf lorsque le cancer de la prostate était à risque élevé.
  • La prostatectomie robotique est un type de prostatectomie par laparoscopie qui a été introduit dans un certain nombre de centres canadiens. Lors de cette intervention, le médecin se sert de bras robotiques dirigés par ordinateur pour enlever la prostate à travers de petites incisions pratiquées dans l’abdomen. La prostatectomie robotique est une intervention coûteuse, et les chercheurs ne l’ont pas encore évaluée lors d’études randomisées. Les résultats d’études ont démontré que la prostatectomie robotique avait certains avantages par rapport à la prostatectomie radicale (ouverte) standard dont une réduction de la durée de l'hospitalisation, une perte de sang moins importante lors de la chirurgie et une période plus courte avant la reprise des activités habituelles. La plupart des études révèlent que la prostatectomie robotique engendrait les mêmes taux de contrôle du cancer et d’effets secondaires, comme une baisse de la fonction sexuelle ou l’incontinence, que la prostatectomie radicale (ouverte) standard (EuropeanUrology, PMID 22209053, PMID 22405509, PMID 22749851; Journal of Urology, PMID 20083261; JAMA,PMID 19826025; Technologyand Health Care, PMID 22027152; Prostate Cancer, PMID 22110994).
  • Il semble qu'administrer une radiothérapie après une chirurgie soit bénéfique pour traiter le cancer de la prostate. On ne sait pas encore vraiment si le recours à la radiothérapie après une première hausse du taux d'APS à la suite de la chirurgie (rattrapage précoce) est aussi efficace qu'une radiothérapie administrée tout de suite après la chirurgie. Le taux d’APS de certains hommes n’augmente jamais, alors retarder la radiothérapie pendant un certain temps à la suite de la chirurgie peut leur épargner une radiothérapie et les effets secondaires qui y sont associés. L'étude Radiotherapy and Androgen Deprivation In Combination After Local Surgery (RADICALS) qui se déroule au Canada et au Royaume-Uni est un essai clinique qui porte sur le moment où l'on doit administrer la radiothérapie adjuvante, soit immédiatement après la chirurgie ou lors de la première hausse du taux d'APS, et le rôle de l’hormonothérapie chez les hommes atteints du cancer de la prostate qui ont subi une chirurgie (Lancet, PMID 22056152, PMID 23084481).
  • Des chercheurs évaluent de nouvelles façons d’administrer la radiothérapie externe pour traiter le cancer de la prostate. Ils tentent de savoir si l’administration de la radiothérapie selon différentes modalités est plus efficace pour détruire les cellules cancéreuses. Ils étudient l’hypofractionnement, c’est-à-dire l’administration d’une dose globale plus élevée de radiation en moins de séances et sur une plus courte période. Lors d’études, on essaie de savoir si l’hypofractionnement est plus efficace pour traiter le cancer de la prostate que les modalités de radiothérapie standard. On peut avoir recours à l’hypofractionnement à l’aide de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) ou de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RC 3D). La RCMI et la RC 3D sont plus précises. Elles dirigent la radiation seulement vers la prostate et évitent ainsi le plus possible les tissus normaux (Lancet Oncology, PMID 22169269; International Journal of Radiation Oncology, Biology, Physics, PMID 20934277, PMID 22633552, PMID 21543164).
  • Des chercheurs ont comparé une radiothérapie associée à une hormonothérapieadjuvante prolongée à une hormonothérapie de courte durée comme traitement du cancer de la prostate. Ils ont constaté que la radiothérapie associée à l’hormonothérapie prolongée engendrait une grande amélioration de la survie sans récidive ainsi qu'une réduction importante de l'évolution locale, des métastases à distance et de la récidive locale chez les hommes dont le cancer de la prostate était localement avancé. Un essai européen de grande envergure a permis de constater une amélioration de la survie globale après une hormonothérapie adjuvante d'une durée de 3 ans comparativement à un traitement de 6 mois (EuropeanUrology, PMID 22502942, PMID 21871711; The New England Journal of Medicine, PMID 19516032; Lancet Oncology, PMID 23151431; Endocrinology and Metabolism Clinics of North America, PMID 21889724).
  • Le NCIC Clinical Trials Group est financé par la Société canadienne du cancer. Ce groupe a constaté que les hommes dont le taux d’APS remonte après une prostatectomie radicale alors qu’ils sont traités par hormonothérapie intermittente vivent aussi longtemps que ceux qui reçoivent une hormonothérapie continue. Ce traitement réduit également certains effets secondaires de l’hormonothérapie, dont l’impuissance. On s’attend à ce que les résultats de l’essai changent les protocoles de traitement actuels (ASCO**, Abstract 4514). Lors d’une étude randomisée de phase III qui se déroulait en Europe, on a constaté que les hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé qui recevaient une hormonothérapie intermittente avaient des taux de survie semblables à ceux des hommes qui recevaient une hormonothérapie continue. Les hommes qui recevaient une hormonothérapie intermittente éprouvaient moins d’effets secondaires et avaient une meilleure fonction sexuelle (The New England Journal of Medicine, PMID 23550669; EuropeanUrology, PMID 23582949, PMID 19249153).
  • Plusieurs études ont permis d’observer les effets secondaires possibles d'une hormonothérapie comme traitement du cancer de la prostate. La liste d’effets secondaires liés à l’hormonothérapie comprend entre autres une hausse du risque de diabète, de maladie cardiovasculaire et de crise cardiaque mortelle (infarctus du myocarde) (BJU International, PMID 22288823; EuropeanJournal of Urology, PMID 22336376, PMID 22981136; Journal of the National Cancer Institute, PMID 23210129, PMID 19996060; JAMA, PMID 19706860, PMID 22147380; TherapeuticAdvances in Urology, PMID 21789093).
  • Des chercheurs évaluent des hormonothérapies plus récentes comme traitement du cancer de la prostate. Le dégarélix (Firmagon) est un antagoniste de l'hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH). Il empêche l’hypophyse de libérer la lutéinostimuline. Lorsque la quantité de lutéinostimuline diminue, la testostérone n'est pas libérée par les testicules. Un plus faible taux de testostérone bloque le développement des cellules du cancer de la prostate. Certains médicaments hormonaux peuvent causer une hausse temporaire du taux de testostérone (pic de testostérone), ce qui risque d’aggraver les symptômes (réaction de flambée tumorale). Chez les hommes qui prenaient du dégarélix, la hausse des taux d'APS était plus faible que chez les hommes qui prenaient l'analogue de la LH-RH appelé leuprolide (Lupron, Lupron Depot, Eligard) et il n’y avait pas de pic de testostérone. On doit mener de plus vastes études pour déterminer si le dégarélix peut améliorer la survie (Urology, PMID 22748873; TherapeuticAdvances in Urology, PMID 23372607; EuropeanUrology,PMID 19962227). Les chercheurs évaluent aussi d’autres antagonistes de la LH-RH, dont l'abarélix (Plenaxis), le ganirélix (Antagon) et le cétrorélix (Cetrotide), comme possibles traitements hormonaux du cancer de la prostate (BJU International, PMID 22093775; International Journal of Urology, PMID 22416801;Therapeutic Advances in Urology, PMID 21904569).
  • On a recours au traitement focal pour les petites tumeurs de la prostate à risque faible ou moyen. Par le biais de la cryochirurgie, de la chirurgie au laser ou des ultrasons focalisés de haute intensité (UFHI), on traite seulement la moitié de la prostate ou seulement la tumeur logée dans la prostate. Cette intervention porte aussi le nom de « tumorectomie mâle ». Cette approche vise à épargner le tissu prostatique normal afin de prévenir les complications qui peuvent être engendrées par les traitements habituels du cancer de la prostate telles que l'incontinence et l'impuissance. Certains médecins se demandent si la surveillance active ne pourrait pas mieux convenir à ces hommes et si le traitement focal n’est pas excessif. On doit effectuer d'autres études ainsi qu'un suivi à long terme afin de déterminer l'utilité du traitement focal pour le cancer de la prostate (The Prostate, PMID 22161896; ArchivosEspañolesde Urología, PMID 22052762).
  • Un traitement aux ultrasons focalisés de haute intensité (UFHI) est une intervention très peu effractive qui a recours aux ondes ultrasonores ciblées pour produire une chaleur intense qui détruit le tissu. Des chercheurs tentent de savoir si les UFHI peuvent être un traitement principal pour les hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé. On y a aussi eu recours comme traitement de rattrapage après une radiothérapie (Cancer, PMID 22907704; UrologicOncology, PMID 21292508). Cependant, une nouvelle étude révèle que ce traitement engendre un risque élevé d’effets secondaires locaux (Cancer, PMID 22071795). Il n'y a pas suffisamment de données de qualité à long terme qui démontrent que ce traitement est aussi efficace que le traitement standard (BJU International, PMID 22928703, PMID 22672199; British Journal of Cancer,PMID 19513068; The Canadian Journal of Urology, PMID 21504653, PMID 22166332; EuropeanUrology, PMID 18508188). Le traitement aux UFHI n'est pas disponible partout au Canada et n'est actuellement pas remboursé par les régimes provinciaux d'assurance-maladie.
  • La cryochirurgie, aussi appelée cryoablation, est une intervention très peu effractive qui consiste en un procédé de congélation et de décongélation permettant de détruire les cellules cancéreuses. On évalue la cryochirurgie en tant que traitement principal et traitement de rattrapage chez des hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé. Des chercheurs ont constaté qu’elle réduit les dommages aux tissus voisins et qu’elle engendre de plus bas taux de dysfonctionnement érectile et d’incontinence. Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas assez de données qui permettent de rendre son usage courant (CurrentOpinion in Urology,PMID 19195130; BJU International,PMID 18793299).
  • Les produits radiopharmaceutiques sont des médicaments qui contiennent une substance radioactive. Le dichlorure de radium 223 est un produit radiopharmaceutique qui cible les métastases osseuses. Lors d’essais cliniques de phase III, on a démontré qu’il accroît la survie globale des hommes atteints d’un cancer de la prostate métastatique (The New England Journal of Medicine, PMID 23863050). Le dichlorure de radium 223 a été approuvé par la FDA aux États-Unis comme traitement du cancer de la prostate métastatique (Cancer Discovery, PMID 23847352).
  • De nouveaux médicaments, comme l’abiratérone et le MDV3100, ont permis de grandement améliorer le traitement du cancer de la prostate métastatique devenu résistant à l’hormonothérapie (Lancet Oncology, PMID 23142059, PMID 22995653; The New England Journal of Medicine, PMID 23228172, PMID 22894553, PMID21612468; ASCO, Abstract LBA1; CurrentOpinion in Supportive and Palliative Care, PMID 21734586; Currentopinion in Oncology, PMID 21311328).
  • Les vaccins anticancéreux sont conçus pour inciter le corps à engendrer une réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses. Lors de trois essais cliniques de phase III, on a démontré que le vaccin sipuleucel-T (Provenge) améliorait la survie d'hommes atteints d'un cancer de la prostate de stade avancé qui était devenu résistant à l’hormonothérapie. Un essai clinique de phase III porte actuellement sur l’effet du sipuleucel-T sur le cancer de la prostate précoce. La FDA a approuvé l’usage de ce médicament aux États-Unis dans le traitement du cancer de la prostate métastatique résistant à l’hormonothérapie. Des chercheurs évaluent également 2 autres vaccins appelés PROSTVAC-VF et GVAC-PCa en essais cliniques de phase précoce associés à des anticorps ou à des agents chimiothérapeutiques comme traitement du cancer de la prostate de stade avancé (Cancer Control, PMID 23302902; BJU International, PMID 22177289; Annalsof Oncology,PMID 22918924; Journal of Urology, PMID 23253957; Cancer Immunology and Immunotherapy, PMID 22865266; HumanVaccines and Immunotherapeutics, PMID 22832254, PMID 22370520; Journal of Clinical Oncology, PMID 20100959; Vaccine, PMID 22122856; EuropeanUrology, PMID 22001436, PMID 22036643; Expert Opinion on Biological Therapy, PMID 21675925).
  • Des chercheurs étudient le dutastéride (Avodart) afin de savoir s'il pourrait jouer un rôle dans le traitement du cancer de la prostate précoce. Le dutastéride inhibe la 5-alpha réductase, une enzyme qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone (DHT) (Urology, PMID 22446341, PMID 20472268; Lancet, PMID 22277570; Expert Opinion in Drug Safety, PMID 22316171).

Soins de soutien
Vivre avec le cancer peut être tout un défi sous de nombreux angles. Les soins de soutien peuvent aider les gens à faire face au cancer, à son traitement et à ses effets secondaires possibles.

La recherche qui suit est importante.
  • Le dénosumab (Xgeva) est un type d'anticorps monoclonal qui peut renforcer les os et prévenir l'ostéoporose chez les hommes suivant une hormonothérapie pour un cancer de la prostate. Des chercheurs ont démontré que le dénosumab améliorait la densité osseuse chez les hommes, dont ceux qui risquent le plus d'avoir des fractures osseuses et une perte osseuse. On peut administrer du dénosumab aux hommes atteints de métastases osseuses afin de prévenir les troubles osseux, comme les fractures. Les chercheurs ont également démontré qu’il peut réduire le risque de métastases chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate non métastatique (Oncologist, PMID 22267850; EuropeanJournal of Cancer, PMID 22906748, PMID 22906748; RecentResults in Cancer Research, PMID 22307376; ASCO, Abstract 6; Lancet, PMID 22093187; Drugsof Today, PMID 21850283). Les chercheurs ont également découvert que le citrate de torémifène (Acapodene) renforce les os et aide à prévenir les fractures chez les hommes qui suivent une hormonothérapie pour un cancer de la prostate (ASCO, Abstract

Statistiques sur le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les hommes au Canada (à l’exclusion des cancers de la peau autres que le mélanome). C’est la 3ième principale cause de décès par cancer chez les Canadiens.

Pour obtenir les statistiques sur le cancer les plus actuelles, les chercheurs se servent de méthodes statistiques pour estimer le nombre de nouveaux cas de cancer et de décès jusqu’à ce que les données réelles soient disponibles.
Incidence et mortalité
L’incidence correspond au nombre total de nouveaux cas de cancer. La mortalité correspond au nombre de décès causés par le cancer.

On estime qu’en 2013 :
  • 23 600 hommes recevront un diagnostic de cancer de la prostate. Cela représente 25 % de tous les nouveaux cas de cancer chez l’homme en 2013.
  • 3 900 Canadiens mourront d’un cancer de la prostate. Cela représente 10 % de tous les décès par cancer chez l’homme en 2013.
  • En moyenne, chaque jour, 65 Canadiens recevront un diagnostic de cancer de la prostate.
  • En moyenne, chaque jour, 11 Canadiens mourront d’un cancer de la prostate.

 
Statistiques canadiennes estimées sur le cancer de la prostate (2013)
CatégorieHommes
Nouveaux cas
23 600
Taux d’incidence (par tranche de 100 000 personnes)*
104
Décès
3 900
Taux de mortalité (par tranche de 100 000 personnes)*
18
Survie relative après 5 ans (estimations de 2006 à 2008)
96 %
*Normalisé selon l’âge de la population-type canadienne de 1991. La normalisation selon l’âge est une méthode statistique qui ne tient pas compte de l’effet de l’âge sur le taux calculé. Elle permet de comparer les taux au fil du temps ou entre les provinces et les territoires.


Tendances pour le cancer de la prostate
Depuis 1980, le taux d’incidence du cancer de la prostate a généralement augmenté. Une partie de cette hausse est probablement attribuable à l’utilisation plus répandue du test de l’antigène prostatique spécifique (APS) pour la détection précoce du cancer de la prostate.

Le taux de mortalité a augmenté beaucoup plus lentement au cours de la même période et a commencé à baisser au milieu des années 90.
Risque (probabilité) d’être atteint ou de mourir d’un cancer de la prostate
Selon les estimations de 2007, on prévoit qu’environ 1 Canadien sur 7 sera atteint d’un cancer de la prostate au cours de sa vie et que 1 sur 28 en mourra.


Pronostic et survie pour le cancer de la prostate

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer de la prostate se posent des questions sur leur pronostic et leur survie. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul le médecin qui connaît bien les antécédents médicaux de l’homme, le type de cancer dont il est atteint, le stade et les caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réaction au traitement peut examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.

Un pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue le mieux comment le cancer affectera un individu et comment il réagira au traitement. Un facteur pronostique est un aspect du cancer ou une caractéristique de la personne atteinte que le médecin considère lorsqu’il établit un pronostic.Un facteur prédictif influence la façon dont le cancer répond à un certain traitement. On aborde souvent les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs ensemble, et ils jouent tous les deux un rôle dans le choix du plan de traitement et dans l’établissement du pronostic.

Plus de 95 % des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes. La majorité évolue lentement et réagit bien au traitement. Les formes rares du cancer de la prostate comprennent les sarcomes, les carcinomes à petites cellules et les carcinomes transitionnels, qui représentent moins de 5 % de tous les cas de cancer de la prostate et engendrent un pronostic différent.

Les éléments suivants sont les facteurs pronostiques de l’adénocarcinome de la prostate :
Stade
Le stade est un facteur pronostique important du cancer de la prostate. Moins le cancer est avancé au moment du diagnostic, plus le pronostic est favorable.

Une tumeur limitée à la prostate (T1 et T2) a un meilleur pronostic que celle qui s’est propagée à l’extérieur de la prostate (T3 et T4).
Cote de gleason
La cote de Gleason est un indicateur de l’agressivité du cancer de la prostate :
  • Une cote inférieure à 7 indique un pronostic plus favorable.
  • Une cote de 7 indique un pronostic intermédiaire.
  • Une cote supérieure à 7 indique un pronostic moins favorable.

Taux d’antigène prostatique spécifique (APS)
Le taux d’antigène prostatique spécifique (APS) au moment du diagnostic peut indiquer l’étendue du cancer de la prostate dans le corps (charge tumorale). Un taux d’APS plus élevé correspond à une plus grosse charge tumorale dans le corps. Un taux d’APS inférieur à 10 est favorable, tandis qu’un taux d’APS supérieur à 20 est considéré défavorable. Un taux d’APS situé entre 10 et 20 est jugé intermédiaire.
Autres facteurs
D’autres facteurs peuvent avoir un effet sur le pronostic global du cancer de la prostate chez un homme :
  • résistance au traitement hormonal
  • âge
    • Les hommes plus jeunes peuvent avoir des tumeurs plus agressives dont les cotes de Gleason sont plus élevées.
    • Les hommes plus âgés peuvent avoir d’autres maladies qui peuvent affecter leur tolérance à certains types de traitement du cancer de la prostate.

Regroupement des stades et des groupes pronostiques pour le cancer de la prostate
Le regroupement des stades et des groupes pronostiques pour le cancer de la prostate repose sur les stades, le taux d’APS et la cote de Gleason. Ce type de regroupement est plus précis que le système de stadification TNM utilisé seul pour évaluer le pronostic. Les hommes appartenant au groupe I ont les meilleures chances de guérir, le moins de risques de récidive et le meilleur pronostic de survie, en comparaison aux hommes du groupe IV. Les hommes du groupe II arrivent au second rang quant au pronostic, suivis des hommes du groupe III. Même si le pronostic est plus sombre pour les hommes du groupe IV, en comparaison aux trois autres groupes, il demeure possible pour eux d’avoir des options de traitement efficaces pour maîtriser le cancer, améliorer leur qualité de vie et prolonger leur survie.

Stadification/Groupes pronostiques de l’UICC – Cancer de la prostate
GroupeTNMTaux d’APSCote de Gleason
IT1a–cN0M0APS <10Gleason =6
 T2aN0M0APS <10Gleason =6
 T1–2aN0M0APS X (inconnu)Gleason X (inconnue)
IIAT1a–cN0M0APS <20 Gleason 7
 T1a–cN0M0APS =10 et <20Gleason =6
 T2a–bN0M0APS <20Gleason =7
 T2bN0M0APS X (inconnu)Gleason X
(inconnue)
IIBT2cN0M0tout APStoute cote de Gleason
 T1–2N0M0APS =20toute cote de Gleason
 T1–2N0M0tout APSGleason =8
IIIT3a–cN0M0tout APStoute cote de Gleason
IVT4N0M0tout APStoute cote de Gleason
 tout TN1M0tout APStoute cote de Gleason
 toute cote de Gleason

Les médecins utilisent aussi des nomogrammes pour prédire un pronostic dans différents cas de cancer de la prostate. Un nomogramme est un modèle statistique prédictif qui évalue le pronostic probable en tenant compte du stade, de la cote de Gleason, du taux d’APS, des rapports de pathologie à la suite de biopsies, du recours à l’hormonothérapie, de la dose de radiation et d’autres renseignements individuels spécifiques comme l’âge ou le traitement déjà reçu.

Le nomogramme d’évaluation du risque de cancer de la prostate appelé CAPRA (Cancer of the Prostate Risk Assessment) calcule le risque d’apparition de métastases et le risque pour la vie de l’homme atteint avec un grand degré d’exactitude. Ce nomogramme utilise les données suivantes :
  • taux d’APS
  • cote de Gleason
  • pourcentage de résultats positifs à la biopsie
  • stade tumoral clinique
  • âge de l’homme au moment du diagnostic


Les recommandations thérapeutiques reposent sur le niveau de risque d’apparition de métastases ou le niveau de risque pour la vie de l’homme.

Le stade pathologique du cancer de la prostate est déterminé après un examen au microscope du tissu enlevé par prostatectomie radicale. Le stade pathologique indique l’étendue réelle du cancer. On peut le prédire avant la chirurgie à l’aide des tables de Partin. Les tables de Partin sont des nomogrammes largement utilisés pour prédire le stade pathologique d’un cancer en se basant sur le taux d’APS, la cote de Gleason et le stade clinique estimé. Cette information aide à prendre des décisions sur le traitement et à estimer le pronostic.

Anatomie et physiologie de la prostate

La prostate est une glande qui fait partie des appareils reproducteur et urinaire de l'homme. La prostate a une forme ovalaire avec un bout arrondi. Elle mesure environ 4 cm de largeur et 3 cm d’épaisseur, mais sa taille varie d’un homme à l’autre, soit entre la taille d’une noix de Grenoble et celle d’une petite pomme.

La prostate entoure la base (ou col) de la vessie. Elle est formée de 2 lobes qui entourent l’urètre, lequel transporte l’urine de la vessie au pénis en passant par la prostate.



Structure
La prostate est couverte d’une couche de tissu conjonctif appelée capsule de la prostate.

La prostate est constituée de différents types de cellules :
  • cellules glandulaires qui produisent la partie liquide du sperme
  • cellules musculaires qui règlent le jet d’urine et l’éjaculation
  • cellules fibreuses qui maintiennent la structure de la glande


Les structures suivantes sont situées autour de la prostate :
  • vésicules séminales – Glandes qui produisent le sperme et qui sont situées de chaque côté de la prostate
  • canal déférent – Tube qui transporte les spermatozoïdes du testicule aux vésicules séminales
  • faisceaux nerveux – Nerfs qui contrôlent la vessie et la fonction érectile et qui sont situés de chaque côté de la prostate
  • muscles – Muscles qui règlent la miction

Zones de la prostate
La prostate se divise en 3 zones :
  • périphérique
  • transitionnelle
  • centrale




Zone périphérique
Il s’agit de la région de la prostate la plus proche du rectum, c’est pourquoi le médecin peut facilement la palper au cours d’un toucher rectal (TR). Elle forme la plus grande zone de la prostate.

La majorité des tumeurs de la prostate (environ 75 %) surviennent dans la zone périphérique.
Zone transitionnelle
Il s’agit de la zone située dans le milieu de la prostate, entre les zones périphérique et centrale. Elle entoure la partie de l’urètre qui traverse la prostate. Cette zone constitue environ 20 % de la prostate jusqu’à l’âge de 40 ans.

Avec le vieillissement, la zone transitionnelle augmente de taille jusqu’à ce qu’elle devienne la plus grosse portion de la prostate. C’est ce qu’on appelle l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). L’augmentation de taille de la zone transitionnelle a pour effet de pousser la zone périphérique vers le rectum.
Zone centrale
La zone centrale est située devant la zone transitionnelle et constitue la partie de la prostate qui est la plus éloignée du rectum. C’est pourquoi les tumeurs de la prostate situées dans cette zone ne peuvent être palpées par le médecin lors d’un toucher rectal.
Fonction
La prostate sert principalement à produire la partie liquide du sperme. Les cellules glandulaires de la prostate sécrètent un liquide clair et riche en protéines et en minéraux, qui assure le maintien et la nutrition des spermatozoïdes. Ce liquide est sécrété de façon continue et l'excédent est éliminé de l'organisme par l'urine. Durant la stimulation sexuelle, la prostate produit une plus grande quantité de ce liquide qui se mêle ensuite aux spermatozoïdes pour être éjaculé sous forme de sperme.

La prostate joue aussi un rôle dans le contrôle du jet d’urine. L’urètre s’étend de la vessie au pénis en passant par la prostate où il est enveloppé par les fibres musculaires de la glande. Ces fibres, contrôlées par le système nerveux autonome, se contractent afin de ralentir ou d’arrêter le jet d’urine.


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Concerts

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